Covid 19 : un dernier verre avant la nuit

Les nouvelles restrictions décidées par le préfet de Seine-Maritime contraignent les bars à fermer à 22h à partir du lundi 28 septembre. Si les clients acceptent la mesure avec philosophie, les gérants de bars de nuits craignent d’être contraints à la fermeture totale de leur activité.
 

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Laurent Lamotte l’avait baptisé « L’Ephémère » : une terrasse couverte et confortablement aménagée sur les quais de Seine de Rouen, pour accueillir du public, durant la période Covid. Lumières de boîtes de nuit. Musique électro. En cette soirée du 26 septembre, une quarantaine de clients sirotent leurs derniers cocktails. L’établissement sera démonté quelques heures plus tard, trois mois après son ouverture. Pour son gérant, il est désormais impossible de rentabiliser l’activité.

« Après 22h, c’est 70% de notre chiffre d’affaires. Donc autant dire que cela ne sert plus à rien d’ouvrir après 22h. On est tout le temps en train de jouer avec les nouvelles mesures : un coup, on peut rouvrir, un coup, on referme. C’est vraiment un climat anxiogène ! »

Laurent Lamotte, gérant du So Rouen et de L’Ephémère.

En centre-ville, les terrasses couvertes sont occupées par des jeunes lycéens et étudiants. Certains sont très compréhensifs : ils craignent, avant tout, de contaminer leurs proches et leurs familles. C'est le cas de Tyler, 18 ans, attablé avec trois de ses amis, sur la place du Vieux Marché.

« On a pu passer un été quand même. On s’y attendait. On savait, qu’à la rentrée, ça serait comme ça. Chez moi, j’ai des personnes fragiles, des personnes âgées. Je ne peux pas m’amuser à traîner partout, tout le temps. »

Tyler, 18 ans

« On n’a pas forcément envie de contaminer nos familles. On va dire que si nous on l’attrape, c’est encore gérable. Mais contaminer les grands-parents, les parents, c’est pas un objectif. »

Une étudiante en DUT Commerce.

La mesure comporte un risque : que des jeunes multiplient les soirées privées, dans des appartements ou tout simplement dans la rue, sans respecter les gestes barrière.
 

« Ce sont les patrons des bars qui vont prendre, alors qu’au final, si on restait chez eux, les gestes barrières seraient respectés. Dans la rue, on est tous collés en train de danser. Donc, c’est embêtant. »

Sean, 18 ans.


Les prochaines soirées de ces jeunes vont donc être modifiées. Assis avec quatre copains, Benoît, 19 ans, y a déjà pensé.  

« On va acheter de l’alcool et on va se mettre chez nous. On va prendre un verre tous ensemble, ça va être sympa aussi. »

Benoît, 19 ans


Pour ceux qui souhaitent encore boire un verre, en extérieur, la tentation les mènera peut-être vers les épiceries de nuit. Ils ne devront pas oublier que,  depuis 2014, en Seine-Maritime, la vente d’alcool est interdite après 22h, dans tous les commerces de proximité.

 
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