45 auteurs sont réunis ce weekend à Hérouville Saint-Clair dans le Calvados à l'occasion du festival "des planches et des vaches" (10h30 à 19h à la Fonderie). Loin des grands noms du 9ème art, beaucoup de dessinateurs connaissent la précarité. Vivre de son talent n'est pas si simple.
Une grande partie des auteurs présents au festival d'Hérouville gagnent un smic ou moins, et travaillent 40 heures par semaine. Une étude vient d'être menée au sein de la profession "en session à Angoulême, les États Généraux de la Bande Dessinée ont présenté les résultats statistiques de leur enquête auteurs. Avec près de 1500 réponses, il s’agit de la base de données la plus importante jamais recueillie sur les créateurs de BD francophones."
Des revenus médiocres
Ainsi, selon cette étude, unique en son genre, en 2014, "53% des répondants ont un revenu inférieur au SMIC annuel brut, dont 36% qui sont en-dessous du seuil de pauvreté. Si l’on ne prend en compte que les femmes, 67% ont un revenu inférieur au SMIC annuel brut et 50% sont sous le seuil de pauvreté."Enquête auteurs des États Généraux de la Bande Dessinée
Une cotisation retraite qui explose
Le monde des dessinateurs est aussi secoué par une nouvelle mesure qui les oblige à cotiser davantage. Depuis janvier 2016, la réforme de leur régime de retraite complémentaire obligatoire change la donne. "La nouvelle cotisation se monterait à 8 % des sommes déclarées, soit un mois de revenus (et six fois plus qu’auparavant)" peut-on lire dans le "survol historique de La mobilisation des auteurs de bande dessinée."Survol historique de la mobilisation des auteurs BD
Reportage Stéphanie Lemaire et Charles Bézard
Thibaud de Rochebrune: Desssinateur