Le gouvernement vient d’annoncer le maintien de la Direction interrégionale des douanes à Rouen alors que son implantation au Havre semblait acquise dans le cadre de la nouvelle répartition des services de l’Etat dans la grande Normandie.
"L'installation de la Direction interrégionale de la douane, actuellement implantée à Rouen, au Havre, annoncée par une communication locale un peu rapide et insuffisamment concertée, ne semblait pas pertinente au vu de l'organisation territoriale des douanes", a indiqué récemment André Vallini secrétaire d’Etat chargé de la réforme territoriale en réponse à une question orale d’Agnès Canayer, sénatrice LR du Havre. Il a précisé que les options possibles ont été réexaminées "cet été" et que l’arbitrage "rendu au plus haut niveau" a validé le choix de Rouen.
En compensation, André Vallini a promis au Havre l’implantation d’une nouvelle recette interrégionale et d’un pôle interrégional spécialisé dans la fiscalité de l’énergie. Mais l’importance de ces deux services semble bien modeste. Concernant la première, le directeur interrégional des douanes Gérard Canal avait indiqué au printemps dernier que la localisation de ce service à tel ou tel endroit n’aurait « aucun impact » sur les agents où qu’ils se trouvent, compte-tenu de la dématérialisation des opérations.
Cette décision a provoqué la colère des élus du Havre. "Les Havrais ne se satisferont pas de cette réponse et de cette maigre compensation : pour plus d'efficacité, recette et directions interrégionales devraient être regroupées au plus près des opérateurs portuaires", a affirmé Agnès Canayer. De leur côté, les communistes ont dénoncé un "festival" de promesses non-tenues. "C’est une mauvaise nouvelle pour Le Havre. C’est une mauvaise nouvelle pour l’équilibre des territoires en Normandie. C’est contraire à ce qui avait été annoncé", ont indiqué ces élus emmenés par le maire PCF de Gonfreville l’Orcher Jean-Paul Lecoq.