Ils font partie des populations les plus fragilisées de cette pandémie. Isolés, parfois privés de moyens de subsistance, les étudiants des campus normands de Caen et Cherbourg bénéficient de nombreuses initiatives pour les aider. Pour les soutenir pendant ce confinement, la solidarité s'organise.
Dès novembre, le Secours Populaire tirait le signal d'alarme sur cette partie de la population, silencieuse: les étudiants.
" Ici à Caen nos distributions alimentaires ont augmenté de 80% pendant le premier confinement, et même dans les quinze premiers jours du confinement. Ensuite ça s'est calmé. C'est la précarité étudiante qui a augmenté depuis la rentrée scolaire, dès le mois de novembre, mais les chiffres sont à peu près similaires à une année normale. En revanche on craint que toutes les précarités augmentent en même temps à présent avec le confinement d'ici la fin de l'année".expliquait ce matin, à nos confrères de France Bleu Normandie, Nicolas Champion, responsable départemental Calvados du Secours Poulaire.
Les initiatives fleurissent pour aider, au quotidien, la population étudiante.
A Caen, les associations étudiantes AGORAé, la Table Ronde 332 se sont fédérées pour offrir la distribution gratuite de 75 repas, chaque mercredi du mois, avec l'aide de restaurateurs caennais et enseigne caennais ( la Vraie Vie, Bœuf and Cow, la Crémerie des Baratineurs).
Pour bénéficier de ces repas gratuits, il faut s’inscrire via un formulaire mis en place par l’AGORAe
Menu unique pour cette opération : Hamburger- frites et mousse au chocolat. Les repas seront livrés sur les différents campus à partir de 18h15-18h30
Mercredi 7 Avril : Campus 1 Galerie Vitrée
- Mercredi 14 Avril : Campus 2
- Mercredi 21 Avril : Campus 3
- Mercredi 28 Avril : Campus 4
Plus de précisions sur le site Facebook d'AGORAé
A Cherbourg-en-Cotentin, le service Jeunesse de la ville a eu l'idée de créer des parrainages d'étudiants par les habitants volontaires. Pour l'instant, une cinquantaine de cherbourgeois sont prêts à donner de leur temps pour aider un jeune. Les étudiants, une quinzaine, sont assez peu nombreux à avoir répondu à l'appel. Les modalités de parrainage sont à décider par les parties. Baptisée, Parrain-Marraine, l'opération a été mise en place mi-mars.
" Avec le nouveau confinement, les demandes seront peut-être plus nombreuses" explique Anne Ambrois, adjointe à la Jeunesse. " C'est toujours difficile de demander de l'aide."