Entre les deux tours, France 3 Normandie a organisé un débat télévisé le jeudi 16 juin avec les deux candidats en ballotage dans la circonscription de l'ouest du département de l'Eure : Marie Tamarelle-Verhaeghe, députée sortante (LREM) candidate à sa réélection et Kévin Mauvieux RN)
La 3e circonscription de l'Eure compte un peu plus de 113.000 habitants et comprend les cantons de Pont-Audemer, Beuzeville, Bernay Est, Bernay Ouest, Broglie, Cormeilles, Montfort-sur-Risle, Quillebeuf-sur-Seine, Routot, Saint-Georges-du-Vièvre, Thiberville et Beaumesnil.
La députée sortante (LREM) Marie Tamarelle-Verhaghe est candidate à sa succession. Le 12 juin 2022, au soir du premier tour des élecions législatives, elle était en ballotage avec 23,18 % des suffrages, devancée par le candidat du Rassemblement National Kévin Mauvieux qui arrive en tête de ce scrutin avec 31,72 % des voix.
Le RN en tête
Le premier tour des législatives dans cette 3e circonscription de l'Eure est marqué par le bon score du parti d'extrême droite qui arrive en tête, comme dans toutes les autres circonscriptions du département.
Pour être réélue, la candidate de la majorité présidentielle devra rattraper près de 4000 voix (précisément 3625) sur son concurrent du RN .
A l'élection présidentielle, les électeurs de la 3e circonscription de l'Eure ont placé en tête la candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen. Au second tour, avec 54,0 % des suffrages, c'est le plus haut score dans les circonscriptions euroises.
Comment vont s'organiser les reports de voix au second tour ? La question est étudiée de près par les deux candidats après la troisième position (et donc pas qualifiée pour le second tour) de la candidate LFI-NUPES Dorine Le Pêcheur qui totalise 19,12 % des suffrages.
A noter aussi la "surprise" du premier tour dans cette circonscription historiquement à droite avec l'élimination du candidat soutenu par Hervé Morin : le centriste divers droite Thomas Elexhauser qui a obtenu 16,33 % des suffrages.
Revoir le débat sur France 3 Normandie
Les deux candidats en lice pour le second des élections législatives dans la 3e circonscription de l'Eure, Marie Tamarelle-Verhaeghe, députée sortante (LREM) candidate à sa réélection et Kévin Mauvieux (RN) étaient les invités le jeudi 16 juin 2022 de la rédaction de France 3 Normandie pour un débat présenté par Emilie Leconte.
Deux thèmes au menu : le niveau de vie (et pas que le pouvoir d'achat) et l'accès aux soins et les déserts médicaux.
Concernant le niveau de vie, Kevin Mauvieux a rappelé le coût croissant des déplacements en voiture :
"Le niveau de vie des habitants c'est vaste, et je pense qu'aujourd'hui le point principal qui dérange les habitants, c'est le prix des carburants parce que c'est la dépense contrainte dans notre circonscription (les grandes villes ne sont pas concernées, heureusement). Les enfants à l'école, les courses, aller au travail : c'est faire de l'essence très régulièrement ! "
"Pour donner un ordre d'idée, actuellement, il y a une remise de 18 centimes qui est faite par le gouvernement, remise que j'appelle "remise élections"et qui représente à peu près 7 à 8 € pour un plein de 40 litres sur une voiture. Et cette remise ne compense pas du tout les recettes que l'État engendre grâce au carburant qui a augmenté, et aux taxes qui ont été rajoutées durant le quinquennat."
Réponse de la députée sortante Marie Tamarelle-Verhaeghe :
"Le carburant ? Ce n'est pas la seule mesure à prendre par rapport à la qualité et au niveau de vie. Ce qui est prévu dans le premier projet de loi, qui est le projet de loi sur le pouvoir d'achat, il va y avoir des mesures bien évidemment sur le carburant et qui seront adaptées en fonction des situations des personnes ; c'est-à-dire le carburant pour ceux qui travaillent et qui ont de la route, ce n'est pas pareil que pour ceux qui sont en ville." "Après, le prix du carburant il est conjoncturel, il est pour tous les pays, c'est une donnée difficile avec la crise de l'Ukraine. Il y a une réflexion à avoir par rapport à cette problématiqu-là qui, à mon sens, ne doit pas être réduite sur le niveau de vie des personnes (…) Moi, je pense au logement où il y a des vrais travaux à entreprendre."
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