Une pétition pour accéder à la cueillette
Soutenus par leur clients habituels, des professionnels de l'Eure ce sont donc mobilisés pour obtenir la même autorisation préfectorale. Après un refus du préfet qui, selon les exploitants, "craignait que la cueillette se transforme en ballade familiale", ils ont fini par l'obtenir. Ils peuvent maintenant s'organiser pour accueillir dans de bonnes conditions les consommateurs venus récolter eux-mêmes.C'est un soulagement ça devenait urgent, on est des petits producteurs locaux, j'avais du mal à comprendre qu'on nous refuse de continuer à vendre à nos clients habituels. Nos clients sont impatients : ils appellent sans arrêt pour savoir quand est-ce qu'on ouvre - Patrick de Wever, Cueillette de Pithienville (Eure)
Des ouvertures sous conditions
Pour limiter l'effet ballade dans les champs en famille, la Préfecture de l'Eure impose quelques règles de sécurité sanitaire. Il s'agit par exemple de venir à deux maximum pour cueillir, un gel sera disposé à l'entrée pour désinfecter ses mains, un sens de circulation est mis en place dans les allées, les emballages sont fournis par la ferme ...
Réouvrir ses champs au grand public : un producteur de fraises s'y prépare
Certains départements rouges ont eu des dérogations pour rouvrir et pas nous, c'est contradictoire !
En Seine-Maritime, département voisin de l'Eure, des exploitants ont également demandé à être réouvert au public. Leur lettre s'est soldée par une réponse négative, il faudra donc attendre le 11 mai pour rouvrir. Une déception pour les fermes qui ont des légumes déjà prêts à être récoltés par les clients. Comme à la Cueillette d'Octeville, à proximité du Havre, où patientent les salades, navets, radis, épinards ... autant de légumes à ramasser rapidement.
En plus du libre-service, des salariés récoltent les légumes vendus surplace à Octeville.
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© Cueillette d'Octeville
Impatients aussi, les producteurs s'organisent pour l'accueil du public sur leur exploitations, en attendant le 11 mai et le début du déconfinement.Je pense qu'il y a eu une confusion, on nous a pris pour un loisir alors qu'on est du commerce de proximité. Il n'y a pas d'unité nationale, on est classés en vert, certains départements rouges ont eu des dérogations pour rouvrir. Les clients s'impatientent, ils préfèrent être en plein champs plutôt que dans un supermarché ! Mathilde Martin, la cueillette d'Octeville.