Pendant le confinement, la chasse continue

Si la chasse de loisir est interdite pendant le confinement, la chasse contre les espèces nuisibles est autorisée par la préfecture. Ce week-end dans la forêt de Fresne dans l'Eure, l'objectif était de trouver des sangliers et des cervidés.

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"On a le droit à un cerf, un seul, on a le droit à une biche...les sangliers, aucune consigne, vous tirez !"
Ce dimanche matin en forêt de Fresne dans l'Eure, une trentaine de chasseurs vêtus de chasuble orange vif écoutent les consignes du jour, et s'apprêtent à arpenter le bois à la recherche d'animaux considérés comme des espèces nuisibles.
Les grands cervidés et les sangliers sont jugés responsables de nombreux dégâts, et la préfecture autorise donc leur chasse pour réguler cette population. 
Les règles ont strictes, et seul le gros gibier doit être abattu.
"C'est pas du loisir, c'est un ordre du préfet. Jusqu'à fin décembre, 600 à 800 animaux doivent être abattu avant Noël" explique ce chasseur.

"Cette chasse est importante car le gibier, comme tout animal, doit manger, donc il mange dans les cultures, et pour les agriculteurs, c'est un gros manque à gagner. Dans certaines régions de France, les animaux vont de plus en plus dans les villes pour trouver à manger, ils n'ont plus peur de l'homme" explique Jérôme, un chasseur.

Les enjeux de la chasse aux espèces nuisibles

Cette chasse plus stricte n'est pas toujours comprise par tous les chasseurs.
Il y a quelques jours, la Fédération de chasse de Seine-Maritime a tenu à s'adresser aux chasseurs par la voix de son président, en rappelant les règles et les enjeux de cette dérogation. 

Ce n'est pas une chasse plaisir qu'on nous donne. Dans le cadre d'une mission d'intérêt général, il faut réduire cette population qui cause des dégâts. Je vous rappelle que c'est nous et vous qui payons les dégâts et la facture de l'année dernière, c'est 1 million 400 000 euros

Alain Durand, président de la Fédération de chasse de Seine-Maritime

Pour l'instant, d'après l'Office français de biodiversité de Seine-Maritime et de l'Eure, les chasseurs jouent le jeu et s'en tiennent bien à ces espèces, dans un cadre contrôlé.
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