70 radiateurs, 70 fenêtres, et un chauffage au fioul. Cette école de l'Eure a décidé de faire un gros investissement pour se chauffer aux granulés de bois et isoler ses locaux. Elle ne subira plus les hausses des prix du pétrole.
C'est une belle école de campagne, aux confins de l'Eure et du Calvados. Beaucoup de charme mais il y avait des courants d'air et un chauffage par à-coups fourni par une coûteuse cuve de fioul.
On était obligé de garder nos manteaux pour travailler, on n'arrivait pas à se concentrer sur le travail, c'est un soulagement
Stéphanie, professeure des écoles
L'école Notre-Dame-du-Sacré-Coeur dépensait chaque année entre 12.000 et 15.000 euros pour son chauffage. Bien avant l'attaque russe de l'Ukraine, il a été décidé d'investir dans une chaudière à granulés de bois. Elle est opérationnelle depuis début mars.
Elle a coûté 70.000 euros. L'économie annuelle permettra de vite rentabiliser cette dépense.
Cette année, nous aurions dépensé 20.000 € de chauffage au fioul, avec les granulés de bois on va être à environ 6000 €
Franck Filhoulaud, président de l’Organisme de gestion de l’école catholique
Le nouveau chauffage va de pair avec l'isolation de l'école
Il ne sert à rien de chauffer dehors, dit le vieil adage. L'école a changé ses 70 fenêtres et isolé ses combles.
Une dépense financée par un emprunt et des dispositifs pour accompagner les travaux pour réduire les consommations d'énergie.
L'école va "stabiliser le budget énergie pour ne pas avoir d'importantes variations qui mettent en danger son équilibre budgétaire" explique Franck Filhoulaud président de l'organisme de gestion de l'école Notre-Dame du Sacré-Coeur.
Le chauffage des écoles, comme celui des autres lieux publics, va être revu à la baisse à la rentrée 2022 si les approvisionnements de pétrole et de gaz continuent à augmenter.
Les maires de l'association des petites villes de France tirent la sonnette d'alarme.
Ils doivent accélerer tous les travaux et investissements qui permettent d'économiser ou remplacer les énergies fossiles.