Responsable de la sécurité du candidat, puis collaborateur du président Macron, Alexandre Benalla est, après avoir frappé un manifestant le 1er-Mai, au cœur d'une affaire révélée par Le Monde
Un collaborateur d'Emmanuel Macron, responsable de sa sécurité durant la campagne présidentielle, a été suspendu de ses fonctions pendant deux semaines puis muté à des fonctions administratives à l'Elysée après avoir agressé un manifestant à Paris le 1er-Mai, selon un article du Monde mis en ligne hier soir.
Le Monde, dont l'article est accompagné d'une vidéo de l'incident, affirme qu'"Alexandre Benalla, un proche conseiller du président de la République (...) équipé d'un casque à visière des forces de l'ordre alors qu'il n'est pas policier, s'en est pris à un jeune homme à terre pendant une manifestation qui se tenait place de la Contrescarpe, à Paris".
Alexandre Benalla, Vincent Crase, Patrick Strzoda... Qui sont les personnes concernées par l'affaire de l'agression d'un manifestant le 1er mai ?https://t.co/5k9kDhYVJN pic.twitter.com/Fl3i99Y3Sh
— franceinfo (@franceinfo) 19 juillet 2018
Originaire d'Evreux
Comme le précise ce matin (jeudi 19 juillet 2018) nos confrères du quotidien régional Paris-Normandie, Alexandre Benalla est né à Evreux (Eure). Après avoir vécu dans le quartier de la Madeleine, Alexandre Benalla, une fois à Paris, est resté en lien avec le département de l'Eure puisqu'il s'est associé avec un gendarme eurois, (de Louviers) "officier de réserve reconverti dans la sécurité privée".► Lire l'article de Paris-Normandie.fr
Affaire Benalla : Public Sénat évoque un comportement inapproprié lors d'un meeting à Caen en 2017
La chaîne Public Sénat explique avoir alerté l'équipe de la République en Marche sur le comportement d'Alexandre Benalla qui avait ceinturé un journaliste et lui avait arraché son accréditation, lors du meeting du candidat Emmanuel Macron, en mars 2017 à Caen.
1/2 En mars 2017, meeting de @EmmanuelMacron à Caen : plusieurs journalistes virés manu militari. Alexandre Benalla, originaire d’Evreux, était le responsable de sa sécurité durant la campagne présidentielle... pic.twitter.com/GXAY18eQu9
— Joce Hue (@JoceHue) 19 juillet 2018
Réaction du ministre de l'Intérieur
Alors que l'exécutif est confronté à un feu roulant de critiques depuis la révélation de ces faits par Le Monde mercredi soir, le ministre de l'Intérieur, qui était jusqu'ici resté muet sur cette affaire, a affirmé que M. Benalla et un deuxième homme, gendarme réserviste et employé de LREM, également présent sur les lieux, "n'avaient aucune légitimité pour intervenir"."Ces deux personnes n'avaient aucune légitimité pour intervenir. Elles avaient été autorisées par la Préfecture de police de Paris à assister en tant qu'observateurs et observateurs seulement au déroulement d'un service de maintien de l'ordre d'une manifestation. C'est là une pratique régulière qui trouve sa justification dans une logique de transparence et d'ouverture de l'institution policière", a expliqué M. Collomb.Je condamne cet acte qui nuit à l'image et au professionnalisme de nos forces de l'ordre.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 19 juillet 2018
J'ai saisi l'Inspection Générale de la @PoliceNationale pour préciser notamment les règles d'encadrement des observateurs dans les manifestations. pic.twitter.com/7cGgMdCeNA
Le ministre qui avait déjà dû faire face à une polémique sur les conditions d'intervention des forces de l'ordre, accusées de ne pas être intervenues pour faire cesser des exactions de casseurs lors de ce 1er-Mai à Paris, a dans le cas de M. Benalla, "condamné sans ambiguïté un acte inadmissible".
Agression d'un manifestant par Alexandre Benalla, un collaborateur de l'Elysée : ce que l'on sait de l'affaire qui embarrasse Emmanuel Macron
Selon les informations du "Monde", dévoilées mercredi, un collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, a frappé à plusieurs reprises un homme à terre, lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris. Franceinfo fait le point sur ces révélations.
Affaire Alexandre Benalla : l'Elysée aurait-il dû prévenir la justice après avoir pris connaissance des violences ?https://t.co/aFEGBkPLaT pic.twitter.com/VeqhYkfUOp
— franceinfo (@franceinfo) 19 juillet 2018