Après une année difficile pour les brocanteurs, privés de vente en extérieur, leurs réserves débordent. Alors, à Evreux, ils ont décidé d'ouvrir leurs hangars directement au public. Que vous soyez un chineur d'expérience ou du dimanche, les étalages n'attendent que vous.
Voilà un joyeux bazar qui devrait ravir les amateurs d'objets anciens... ou atypiques. Et ça tombe plutôt bien pour Daniel et Ghislaine, car pour eux, c'est dimanche brocante. Une promenade avec un objectif précis.
Je cherche des vélos pour ma femme et moi, on espère trouver la bonne affaire mais pas seulement. On est là pour jeter un œil, on se laisse porter par la nostalgie.
Pour trouver la perle rare, les clients doivent se faufiler entre meubles et objets en tout genre. Et dans les hangars de stockage des brocanteurs, ouverts spécialement pour écouler leurs stocks, ce n'est pas ce qui manque.
"On a trop de stock à vendre"
Comme un nombre incalculable de métiers, la crise sanitaire a eu raison de la profession de brocanteur. Il y avait donc un réel besoin de se diversifier pour continuer à exister, à vivre. Nicolas Robert, l'un d'eux, fait le bilan. "On a une certitude, le prix de nos marchandises ne tend pas vers le haut vue la situation. Et nous n'avons pas beaucoup de temps non plus. C'est compliqué de faire entrer les personnes au compte-gouttes." Avant d'ajouter. "C'est pour cela que l'on fait de la vente sur internet aussi."
Des objets récupérés à droite et à gauche font ainsi le plaisir des internautes et des passants ce week-end.
Au total 4 hangars étaient accessibles à Evreux, tout au long du week-end. Habituellement, ces spécialistes, vident des maisons et vendent leur marchandise essentiellement à des acheteurs professionnels. Une activité bouleversée par la crise sanitaire.
On a trop de stock et on ne sait plus quoi en faire. Pas de foire à tout, moins de déballage professionnel. On est obligés d'ouvrir au public et de vendre.
En attendant le retour des foires à tout, ces vendeurs continueront d'ouvrir leur réserve un week-end par mois. Un déballage de printemps qui a déjà attiré quelques centaines de chineurs.