Le procès de Denis Mannechez a démarré ce lundi 3 décembre aux Assises de l'Eure. Il comparait pour la troisième fois devant une cour d'Assises : après avoir été jugé pour le viol de ses deux filles, il est désormais jugé pour un double-homicide. La presse est nombreuse à y assister.
Ce procès est jugé sensible par le ministère de la justice, le tribunal d'Evreux a donc mis en place un dispositif exceptionnel pour l'organiser. D'une part, et pour la première fois, la presse est accréditée, une quarantaine de journalistes auront accès à ces audiences. D'autre part, il a fallu réorganiser l'accueil de l'accusé, âgé de 56 ans. Lourdement handicapé du fait de sa tentative de suicide, il est arrivé en fauteuil roulant, traversant la salle des Assises et se plaçant aux côtés de son avocat et non dans le box vitré des accusés.
Une aide-soignante est là pour assurer les soins nécessaires. Denis Mannechez est également doté d'un ordinateur sur lequel il peut taper, de la main droite uniquement, ses réponses.
Denis Mannechez, l'accusé, est jugé pour l'assassinat de sa fille aînée, avec qui il vivait en couple depuis des années. Il comparait également pour le meurtre du garagiste pour qui sa fille travaillait. Les faits ont été commis le 7 octobre 2014 à Gisors dans l'Eure.
L'accusé et sa fille Virginie ont eu un enfant commun, aujourd'hui âgé de 16 ans. Son avocate, Me Hilliard a demandé le huis-clos pour protéger son client. Le président l'a refusé mais il n'est pas exclu de le mettre en place au moment de l'audition de ce jeune témoin, programmée la semaine prochaine.
VIDEO / LE REPORTAGE DE FRANCE NORMANDIE (Véronique Arnould et Didier Meunier)