Le 21ème festival de BD d'Evreux a obtenu in extrémis le droit de se tenir ce week-end devant l'hotel de ville. Les auteurs et dessinateurs qui ont fait le déplacement puisent aussi l'inspiration dans cette période chahutée par le virus, et s'amusent à détourner les codes du masque.
Le desinateur Juan Maria Cordoba est venu au Festival de BD normand d'Evreux en voisin. Habitant de Saint Aubin Ecrosville, il fait partie des 45 auteurs et dessinateurs qui ont pu participer à la 21ème édition de ce festival ébroïcien, qui a obtenu in extrémis le droit de se tenir ce week-end du 29 et 30 août.
Les auteurs présentent leurs oeuvres en plein air à un public limité, et tous respectent les sempiternels gestes barrières.
Alors comment s'amuser ou détourner les gestes et les masques qui nous empêchent de vivre sans contraintes ?
Juan Maria Cordoba rappelle que ce virus n'est pas le premier dont nous devons nous protéger.
Le masque n'est pas là pour faire beau mais pour parer un virus. A l'époque dans mes années à moi, j'ai 54 ans, on mettait déjà notre masque, un préservatif, pour contrer un virus ! Un masque stoppe un virus, en bas aussi!
La dessinatrice Isa Python pense elle avoir découvert un nouveau langage, pas toujours compréhensible par tous.
"Les gens portent le masque par obligation, et on communique de façon un peu bizarre...Vous voyez le masque qui bouge quand les gens s'expriment, vous avez la sensation qu'il parlent, mais ne comprenez pas toujours", s'amuse la dessinatrice de "Mal tournée", bande dessinée érotique parue en 2020.
Autre temps, mais toujours les mêmes moeurs, Jacky Clesh nous présente une gladiateur masqué, et pas casqué, et qui doit affronter un ennemi invisible.
Pour l'auteur d'Ad Victoriam qui a étudié aux Beaux Arts de Caen avant de suivre une formation aux Gobelins, les conséquences du virus sont surtout financières.
Les auteurs et dessinateurs vous attendent masqués et aseptisés pour vous dédicacer leurs albums, jusqu'à dimanche soir à Evreux !