L'évêque contestataire français Gaillot est reçu ce mardi 1er septembre par le pape François au Vatican.
L'évêque français Jacques Gaillot, déchargé de ses fonctions en 1995 à la tête de l'évêché d'Evreux (nord) en raison de ses positions contestataires, est reçu en privé ce mardi 1er septembre par le pape François, a-t-on appris auprès de son entourage.
Le pape argentin a répondu favorablement à une lettre de l'évêque français qui demandait à le rencontrer à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, a-t-on indiqué de même source.
Très engagé sur les terrains sociaux, Jacques Gaillot, 79 ans, avait été critiqué dans l'épiscopat français en raison de ses prises de position peu orthodoxes, et qui sortaient de la réserve requise pour les évêques, sur l'ordination d'hommes mariés, la reconnaissance des homosexuels, le droit au blasphème ou contre les essais nucléaires.
Il les avait aussi irrités pour son goût pour le contact avec les médias. Son limogeage avait été perçu comme une sanction des conservateurs, appuyés par Jean Paul II. Le pape polonais l'avait pourtant reçu après la sanction, en janvier 1996.
Il avait été relevé de ses fonctions à Evreux et nommé évêque "in partibus" de Partenia en Afrique du Nord, un évêché n'existant plus, façon de le sanctionner sans lui retirer sa charge d'évêque.
Dans un but de réconciliation, le pape reçoit et envoie des messages à des personnalités qui ne sont pas en accord avec la ligne officielle du Vatican ou qui ont été en disgrâce, ce qui ne signifie pas forcément qu'il approuve leur ligne.
VIDEO : le portrait de Monseigneur Gaillot par David Frotté