"On est en immersion totale" : Evreux s'ouvre à la réalité virtuelle

Une nouvelle salle de réalité virtuelle a ouvert ses portes à Evreux. Le concept : enfiler un casque pour plonger dans un autre monde le temps d'une partie. En Normandie, plusieurs salles proposent des expériences similaires, attirant gamers amateurs comme confirmés. Mais est-ce que ça marche ?

Se plonger dans un univers palpitant alliant eSport et activité physique en équipe, le tout... dans une immense salle d'arcade recouverte de QR codes, tous reliés à des décors immersifs : c'est ce que propose la nouvelle franchise d'EVA - Esports Virtual Arenas depuis quelques jours à Evreux. 

"Les décors sont bluffants"

La start-up française EVA mise tout sur l'immersion. Elle promet aux participants de se dépenser, loin de ce que proposent actuellement les casques VR utilisés dans votre salon, justement. Les participants ne se vautrent pas dans un canapé mais évoluent dans une arène de 500 mètres carrés.

"Je vous propose de faire une séance de 40 minutes. Quand vous sortirez et que vous serez bien fatigués, vous vous direz, oui, c'est un vrai sport", soutient Emmanuel Delarocque, directeur de la franchise.

Vous êtes complètement immergé dans le jeu. Quand vous avancez, un mètre dans la réalité, c'est un mètre sur l'arène.

Emmanuel Delarocque, directeur de la franchise EVA

à France 3 Normandie

durée de la vidéo : 00h01mn54s
Sujet de F. Lafond et E. Lombaert, avec les interviews de Emmanuel Delarocque, directeur de la franchise EVA, Aurélie Rousseau, joueuse, et Clara Tribouillois, joueuse. ©France 3 Normandie

Après un briefing vidéo, les participants sont équipés de casques VR et d'armes connectées. Sous leurs yeux défilent dix décors variés et 100% virtuels : la lune, la jungle, un paysage apocalyptique...

"Les décors sont bluffants, en quelques secondes, on est vraiment dedans. On se baisse quand il faut se baisser... On est en immersion totale", affirme Aurélie Rousseau, une joueuse âgée de 41 ans. Reste que l'activité a un prix : 19 euros pour une partie de 40 minutes.

Quelques dizaines de salles de réalité virtuelle en France

S'il séduit, le concept n'a rien de franchement neuf. La réalité virtuelle s'est imposée dès les années 1990 puis démocratisée quelque vingt ans plus tard. En 2013, Oculus VR propose un casque permettant aux aficionados de l'expérimenter depuis leur salon. Le plus grand parc d'attraction français dédié à la VR, Illucity, ouvre ses portes en 2018 à la Villette, au nord de Paris.

Aujourd'hui, la VR s'est invitée dans tous les parcs d'attraction de France. Au Futuroscope, à Disneyland, au Parc Astérix... Et chez nos voisins, outre-Rhin, à Europa-Park. L'enjeu : proposer une technologie toujours plus aboutie et attirer un nouveau public friand de nouvelles expériences, mais pas forcément de sensations fortes.

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Pionnier du genre en Normandie, il y avait aussi Cahem, à Caen. Lancé en 2018 par deux normands, Michel Barbier et Sylvain Graveleine, le parc mixait concept store et salles de jeux dédiés à la culture geek. Mais face à des difficultés économiques majeures, liées notamment à la crise sanitaire, le parc ferme définitivement ses portes le 20 janvier dernier.

Souhaitons plus de réussite à la nouvelle arène ébroïcienne. Quelques dizaines de salles comme celle d'EVA existent aujourd'hui en France. La start-up qui développe ce concept espère voir naître une épreuve d'eSport aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 2028. Affaire à suivre.

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