Un rassemblement d'ampleur de véhicules est annoncé en février 2025 sur les réseaux sociaux. Le préfet de l'Eure a publié un arrêté d'interdiction, le 24 janvier. Fin 2024, cinq "rodéos" se sont déjà produits dans le département. Les forces de l'ordre avaient relevé des excès de vitesse, des feux grillés et une mise en danger des spectateurs.
Ce nouveau rassemblement non autorisé de véhicules à moteur est "en cours de préparation et s'annonce comme un évènement d'ampleur", précise l'arrêté préfectoral de l'Eure du 24 janvier 2025. C'est le troisième arrêté pris contre des rodéos urbains depuis octobre.
Une interdiction sur l'ensemble du département
Ce sont des informations sur les réseaux sociaux qui ont alerté les autorités de l'Eure.
Tout rassemblement non déclaré de personnes et de véhicules à moteur dont l'objectif est de réaliser des démonstrations de "tuning", "running" "drift" et "burnout" est interdit sur l'ensemble du département, de l'heure du vendredi 24 janvier à 17h au dimanche 2 mars 2025.
Préfecture de l'Eure
Ces rodéos constituent un trouble à l'ordre public, explique l'arrêté qui détaille ce trouble et les risques :
- Occupation de la voie publique, de manière prolongée et répétitive
- Vitesse excessive
- Conduite dangereuse
- Aucune mesure de sécurisation de type barriérage
- Nuisances sonores
Cinq "rodéos" en octobre et novembre
À l'automne, période plus dangereuse pour la conduite, les rassemblements se sont succédé dans l'Eure.
À Verneuil-d'Avre-et-d'Iton dans le sud de l'Eure, des rassemblements non autorisés de véhicules motorisés se sont produits les 5, 12 et 19 octobre, explique l'arrêté du préfet de l'Eure.
Les forces de l'ordre avaient relevé des conduites dangereuses, excès de vitesse et feux rouges "grillés" mais aussi la présence de mineurs sur la route.
Les 16 et 23 novembre, deux autres rassemblements avaient encore eu lieu dans le département. Malgré les deux premiers arrêtés, un nouveau "rodéo" est donc prévu en février.
Peines aggravées, confiscation du véhicule, perte du permis
Les peines maximales prévues sont plus lourdes depuis 2018 :
- Deux ans d'emprisonnement et à 30 000 d'euros d'amende lorsque les faits sont commis en réunion.
- La confiscation obligatoire du véhicule ayant servi à commettre l'infraction si la personne en est le propriétaire.
- La suspension pour une durée de trois ans au plus du permis de conduire .
- L'annulation du permis de conduire avec interdiction de solliciter la délivrance d'un nouveau permis pendant trois ans au plus.
En novembre 2024, en Gironde, une jeune femme de 18 ans est décédée sur une moto lors d'un accident à l'occasion d'un "rodéo"urbain.