Au Ranch de l’Oison dans l'Eure, Vincent Chatelain se glisse dans la peau d’un vrai cowboy.
Cette semaine, Vincent Chatelain se retrouve en immersion dans un univers cent pour cent Far West. C’est au Ranch de l’Oison dans l'Eure qu'il découvre de nombreuses activités western. Entre initiation d’équitation western, maniement du lasso, dégustation d’un repas typique autour du feu, apprentissage du tir avec un colt et danse country, Vincent se glisse dans la peau d’un vrai cowboy.
Un ranch est une zone de paysage qui comprend différentes structures destinées principalement à la pratique de l’élevage extensif du bétail. Les ranchs peuvent être de toutes tailles, certains disposent de terres fertiles irriguées ou non, produisant des récoltes fourragères. On les trouve principalement dans le sud des Etats-Unis. Propriété de l’éleveur, le ranch comporte son habitation, les logements pour le personnel, des étables et des pâturages.
Le ranch de l’Oison ne se situe pas aux États-Unis mais bel et bien dans la petite commune de La Harengère, en Normandie, par Ludovic Boulant, un champion d’extrême cowboy race français.
Une fois les portes du ranch franchies, on peut découvrir des chevaux et les différentes démonstrations de cowboy, des stands de tir, de la danse country ou encore le travail d’artisans du cuir.
Dans ce ranch, Ludovic Boulant, propriétaire des lieux, explique et met en pratique la discipline équestre d’extrême cowboy race.
L’équitation western
L’équitation western vient tout droit des États-Unis, qui consistait au convoyage et au tri du bétail avant de devenir discipline de loisir. Née au XIXème siècle, l’équitation western a été créée par les cowboys
américains alors que les moyens de transport étaient loin d’être aussi développés que de nos jours. Pour acheminer le bétail vers les grandes plaines des États-Unis, ils n’avaient d’autre choix que de se déplacer à cheval pour guider au mieux les troupeaux.
Ces cowboys ont donc mis en place un type d’équitation de travail particulier : l’équitation western. Cette équitation avait alors pour but de créer un dressage basé sur l’économie du cheval aussi bien
physiquement que mentalement. Si à la base, il s’agissait bien de travail du bétail, les cavaliers américains se sont mis à trouver des « jeux » pour s’occuper pendant les longues journées passées à surveiller les vaches.
Ce sont ces jeux qui sont devenus, au fil des ans, des disciplines qui aujourd’hui donnent lieu à
des compétitions à travers le monde. Les compétences requises pour la pratique des nombreuses disciplines sont celles qui étaient nécessaires aux cowboys à l’époque.
Ludovic Boulant est compétiteur en équitation western dans la discipline Extrême Cowboy Race. Champion de France en 2015 d'Extrême Cowboy Race, arrivé 4e lors de sa compétition en Californie et 23e mondial en 2015, Ludovic est le premier Français à participer aux championnats du monde dans cette discipline.
Mais d’où est venue cette passion pour l’équitation western?
Son grand-père travaillait avec des chevaux à l’Oison, ce qui a permis à son père de se passionner pour ces bêtes. À l’époque, son père avait un voisin cascadeur qui s’était installé avec des petits chevaux et tournait des films westerns. En le voyant souvent travailler ses figures à cheval, cela a motivé son père à l’initiation d’équitation western.
Il a donc fini par acheter des chevaux, puis construire des écuries qu’il a rajouté à son domaine pour son loisir. À l'époque, les films westerns étaient très réputés et appréciés.
Ludovic est donc né, comme son père, avec des chevaux. Depuis tout petit il fait de l’équitation et a même étudié dans la filière équestre traditionnelle et à fait une classe préparatoire qui s’intitule AFASEC à Chantilly, mais ne voulait pas en faire son métier car il ne voulait pas enseigner.
Après ses études équestre, il a fait des études pour devenir consultant en construction, c’est son métier aujourd’hui.
Toujours passionné par les chevaux et baigné dans les westerns depuis son enfance par son père, il a voulu essayé toutes les disciplines possibles dans l’équitation, notamment l’équitation western.
Après plusieurs aller-retours aux USA, pour essayer l’immersion dans des ranchs et pour apprendre le dressage ainsi que toutes sortes de disciplines nécessaires pour l’équitation western, il s'est perfectionné. En revenant en France entre 2010 et 2011, (il avait 32 ans), il a créé le ranch de l’Oison. Originaire des lieux, il est ancré dans sa Normandie natale et a voulu faire honneur au domaine de son père en lui rachetant quelques bouts de terrains pour installer son ranch.
« Les États-Unis vendent du rêve car tout est plus grand, plus organisé, plus compétitif, je ne sais pas comment l’expliquer c’est un sentiment que l’on peut ressentir seulement si on se trouve là-bas. Peu de Français ont concouru aux USA, c’est vraiment un privilège pour moi ».
Ludovic Boulant, propriétaire du ranch de l'OisonLe ranch de l'Oison dans Vachement Normand
Lors des compétitions françaises, de nombreux cavaliers ont sollicité Ludovic pour avoir des conseils sur la manière de monter et ce qu’il a appris aux États-Unis. Ils voulaient des stages pour se perfectionner. Pour Ludovic, l’équitation western se résume en un mot : le partage. « L’équitation western c’est un partage avec les chevaux et les autres cavaliers.
Aujourd’hui c’est un loisir mais aussi une compétition qui permet de tester la complicité entre le cavalier et le cheval ». Il ne souhaite pas être une institution ni faire de son ranch une école équestre, il souhaite partager ses connaissances et son expérience à ceux qu'il le souhaitent, passionnés comme curieux. C’est pour cela que lui est venu l’idée d’organiser des évènements au ranch de l’Oison.
Aujourd’hui, Ludovic est cavalier, entraîneur et juge pour les compétitions.
Vachement Normand c'est le dimanche à 12h55 et en replay sur france.tv