L’ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany va sortir de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Il devrait rejoindre son épouse dans leur maison de Giverny (Eure).
Nouvel épisode dans le feuilleton judiciaire des époux Balkany : la cour d'appel de Paris a autorisé ce jeudi 4 août 2022, Patrick Balkany à sortir de prison dès ce vendredi. L’homme politique bénéficie d’une libération conditionnelle après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine.
Me Binsard et Me Romain Dieudonné, avocats de Patrick Balkany.AFP
Le placement sous bracelet électronique de l'ancien élu, en mars 2021 au sein de sa résidence de Giverny (Eure), avait été révoqué par la justice en décembre, à la suite d'une centaine d'incidents.
Son épouse avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné leur domicile de l'Eure "Le Moulin de Cosy" le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Leur moulin avait fait l’objet d’un cambriolage en mars 2022 au moment où il était en prison et elle à l’hôpital.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany ont été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
Un procès à l’automne 2022
Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu LR était retourné en prison en février en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.