Les salariés de l'entreprise Thales manifestent, ce samedi 11 juillet 2020, contre la suppression de 150 emplois sur le site de Pont-Audemer (Eure). A terme, l'avenir du groupe pourrait être menacé. Employés, organisations syndicales et élus locaux réclament la réindustrialisation du site.
Ils étaient environ 500 à se rassembler à 10h, ce samedi 11 juillet 2020. Employés du site, habitants de Pont-Audemer, organisations syndicales et élus : tous sont venus manifester contre la suppression de 150 postes sur le site Thalès de Pont-Audemer (Eure) et réclamer la réindustrialisation du site.
"Nous allons faire en sorte que cette situation évolue positivement dans l’intérêt des salariés et du territoire. Nous devons tous nous mettre autour de la table et écrire ensemble l’avenir du site de Pont Audemer", a rappelé sur son compte Facebook Michel Leroux, maire de Pont-Audemer, sans étiquette, réélu lors des élections municipales de 2020.
Spécialisé dans l'aérospatiale, le transport et la défense, le groupe d'électronique Thales a racheté, en 2018, l'entreprise internationale de sécurité Gemalto. Dans le cadre d'un vaste programme de synergies, Thales prévoit de supprimer 150 emplois. En cause : la chute du marché de la téléphonie mobile.
Plan de départ volontaire
Ces 150 suppressions sont sur la base du volontariat et s'inscrivent dans un processus interne à Thales appelé GAE, Gestion anticipée de l'emploi.
"D'ici 3 à 5 ans", ce plan de départ volontaire menace l'avenir du site, estiment les salariés de l'entreprise.
"C'est une catastrophe pour les salariés et leurs familles, mais c'est aussi un cataclysme pour le territoire et l'industrie dans un territoire fragile économiquement", peut-on lire dans le communiqué de presse.
Après la marche de protestation qui a débuté à 10h devant le site de Thales, les élus présents ainsi que les organisations syndicales ont pris la parole.
Une prochaine manifestation est d'ores et déjà prévue en septembre au siège de Thales, à la Défense, dans la capitale.