Les apiculteurs continuent de s’inquiéter des effets de certains pesticides sur la santé des abeilles. Pour contrer la lenteur des politiques, face à cette situation dramatique, un apiculteur de l’Eure souhaite sensibiliser et mobiliser aussi tous les jardiniers.
Une production de miel sans cesse à la baisse
Etienne Minot, président du Syndicat des Apiculteurs de l'Eure, vient de terminer la récolte de miel du printemps. Comme ses collègues, il constate une surmortalité dans les ruches. Le taux de mortalité est estimé à 30%. La raison selon lui : les pesticides, essentiellement utilisés sur les grandes cultures.En 2013, les apiculteurs ont fabriqué plus que 15 000 tonnes de miel. C’est deux fois moins qu’en 1995.
Au fil des années, les abeilles trouvent de moins en moins de fleurs sauvages pour récolter le pollen. C’est la raison pour laquelle le président du syndicat des apiculteurs de l’Eure souhaite sensibiliser aussi tous les jardiniers à ce problème.
Mobilisation générale
Il est impératif que les abeilles continuent de trouver des plantes et des fleurs sauvages non traitées. En ce sens, les jardins des particuliers sont des lieux de pollinisation idéaux. A la condition toutefois que les végétaux ne soient pas coupés ou tondus par des jardiniers en quête d’un jardin trop propre. Un jardin moins entretenu avec des herbes sauvages, des trèfles, des pissenlits ... est un lieu de ressources pour les abeilles.VIDEO : le reportage de Frederic Lafond et Eric Lombaert, avec l’interview de :
- Etienne Minot, président du Syndicat des Apiculteurs de l'Eure