VIDEO. C'est le printemps, bienvenue aux jardins de Monet à Giverny !

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Alors que l'on fête cette année les 150 ans de l'impressionnisme, les Jardins de Claude Monet, à Giverny dans l'Eure ont rouvert le 29 mars 2024 pour leur 45ème saison. ©J. Howlett, B. Belamri

Depuis ce vendredi 29 mars 2024, la maison et le jardin de Claude Monet ont rouvert au public. Visite du jardin remarquable du peintre impressionniste en compagnie des jardiniers du site normand.

Comme une toile végétale qui s'offre aux visiteurs avec sa palette de couleurs, ce sont les jardins et la maison de Claude Monet.

Du plus clair en bas du jardin, au plus foncé vers la maison, les toiles de l’artiste et des photos d’époque servent encore de modèle aux jardiniers du site pour respecter au maximum les choix effectués par Claude Monet à la fin du XIXème siècle.

À l’image d’un tableau impressionniste

Chaque massif a son code couleur. « Pour chaque couleur, on utilise la palette maximale, explique Jean-Marie Avisard, chef jardinier de la fondation Claude Monet. Par exemple dans le bleu on va utiliser jusqu’au mauve, violet, du blanc même par endroits avec quelques tulipes. Il faut que ce soit comme sur une toile impressionniste, avec des nuances de couleurs très douces, très fines. »

Il faut que ce soit quelque chose de joyeux, de magnifique entre les fleurs et les plantes.

Tariq Baakil, jardinier de la Fondation Claude Monet

Les fleurs sont simples comme les aimaient Claude Monet, sans couleurs criardes ni fleurs trop volumineuses. Une fois ces règles respectées, chaque jardinier peut apporter sa touche personnelle lors de l’agencement des plantes.

« Il faut que ce soit quelque chose de joyeux, de magnifique entre les fleurs et les plantes, confie Tariq Baakil, jardinier de la Fondation Claude Monet. On est à la recherche de quelque chose de sauvage, comme ce qu’il faisait dans ses toiles. »

Des espèces rares produites localement

Pour pouvoir créer cette large palette, les jardiniers cultivent en serres environ 80% des plantes présentes dans le jardin. « Pour nous c’est plus simple de faire nous-même pour avoir ce dont on a besoin pour le jardin », explique le chef jardinier Jean-Marie Avisard.

« Si on faisait produire une variété de plantes chez un producteur, ils nous en vendraient 1000, 2000 et ce n’est pas ce dont on a besoin. On a besoin d’une très grande variété de plantes mais en petite quantité », souligne-t-il.

Des variétés rares

À l’image des pélargoniums. Ceux que les visiteurs pourront admirer sont ceux qui existaient à l’époque de Monet. « On a retrouvé une photo de Claude Monet au milieu des pélargoniums et on a réussi à retrouver les deux variétés qu’il y avait dans les massifs à l’époque », explique Jean-Marie-Avisard.

Ces variétés n’existent plus à la vente mais les jardiniers de la Fondation Monet ont réussi à en trouver deux boutures à l’arboretum de Versailles-Chèvroloup en Île-de-France il y a trois ans.

« Ils nous en ont fait cadeau très gentiment et depuis on les multiplie à l’emplacement où ils étaient à l’époque », s’enthousiasme-t-il. Fragiles face au gel, les pélargoniums seront installés après les fameux Saints de glace, et donc à découvrir à partir de la mi-mai.

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