Après les attentats de cet été, le président du département de l'Eure veut aider les communes et les collèges à financer les aménagements nécessaires et la vidéo-protection dont ils ont besoin. Une mesure qu'Hervé Morin propose d'appliquer lui aussi aux lycées de la Normandie.
Soutenu par sa majorité départementale, Sébastien Lecornu veut renforcer les actions autour des opérations de sécurisation et de vidéo-protection .
Elles concerneraient en priorité les communes et les collèges qui le souhaitent.
Courant août, tous les principaux de collège avaient ainsi reçu un courier pour leur rappeler le financement à 100% par le conseil départemental des installations de vidéoprotection autour des établissements scolaires afin d'en sécuriser les accès, y compris en zone rurale, à priori "plus tranquille".
Une démarche pour garantir ces équipements à tous ceux qui en feront la demande avec à la clé un souhait du président :
que chaque conseil d'administation d'établissement rediscute et délibère sur l'opportunité d'en équiper les accès et les parkings des collèges. Logiquement. cette mesure de protection sera dèsormais intégrée dans le cahier des charges de 14 collèges renovés ou reconstruits dans les sept ans à venir.
En parallèle, son partenaire politique de la Normandie propose aussi de généraliser les caméras de surveillance aux abords des lycées régionaux qui en feront la demande. 768 000 euros de travaux ont ainsi déja été réalisés cet été pour sécuriser les accès aux établissements. Au total, c'est une enveloppe de près de dix millions d'euros d'investissement qui sera consacrée à ces mesures de protection.
Hervé Morin a donné plus de précisions lors d'une conférence de presse ce lundi après midi à notre reporter Grégory Thélu
Vidéo : L'interview du président de la Normandie
Dans le même esprit, le département de l'Eure veut aussi élargir ses aides financières aux communes en quête de protections supplémentaires. Actuellement, la seule aide existante en cette matière pour les municipalités est le FIPD (Font Interministériel de Prévention de la Délinquance). Ce fond est alimenté avec l'agent récolté par les radars automatiques sur les routes.
Cette manne financière est redistribuée par le Ministère de l'Intérieur qui soutient les projets de sécurisation que les services de police jugent pertinents. Mais elle ne peut rembourser que la moitié de ces projets. Alors, pour l'autre partie restant à charge, le département pourrait intervenir.
Les équipements concernés pourraient être des plots ubains anti-écrasement ou de la vidéo surveillance.
Très prochainement, un groupe de travail va donc être créé. Il sera piloté par Jean-Paul Legendre, vice-président du conseil départemental chargé de l'évaluation des politiques publiques et président de l'Union des Maires de l'Eure.
Ce dispositif pourrait être opérationnel dès le 1er janvier 2017