Le Mémorial de Caen a rouvert ses portes et peut enfin accueillir l’exposition « la libération de la peinture, 1945-1962 ». 75 tableaux issus de la collection de la fondation Gandur pour l’art, qui montrent l’influence de la guerre sur la peinture abstraite.  
 

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Libérée, la peinture ? Déconfinée, oui. Le Mémorial de Caen a pu rouvrir ses portes le 20 juin dernier, et l’exposition de peintures prévue au printemps peut enfin être installée. A partir du 14 juillet, le public pourra admirer 75 toiles issues de la collection de la fondation Gandur pour l’art basée à Genève. Une date symbolique pour l’ouverture de cette exposition : « les Français sont attachés au 14 juillet, et on espère que cette date drainera du public », explique Yan Schubert, co-commissaire de l’exposition.  Une exposition à laquelle Stéphane Grimaldi, le directeur du Mémorial de Caen, a failli renoncer.  
 

Accueillir 75 toiles ne se fait pas du jour au lendemain, et après des années de travail, la crise du covid-19 a contraint le Mémorial à fermer ses portes et à renoncer à sa nouvelle exposition phare qui devait être inaugurée le 14 mai.
 

Renoncer à ce travail était impossible. Alors oui, pour nous, cette exposition est comme une renaissance 

Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial de Caen

Un parcours à travers l’abstrait


Libérée, la peinture ? Délivrée, oui. Cette exposition pose la question de l’art dans la période qui a suivi la libération, entre 1945 et 1962. Après la seconde guerre mondiale et quatre années d’occupation, les artistes ont pu s’exprimer librement, et livrer au monde leurs sentiments sur ces années sombres.

« Pendant la guerre , certains artistes sont entrés dans la Résistance, d’autres ont été déportés, certains sont allés dans les camps d’internement : cela a influencé leur manière de voir le monde et de peindre », explique Yan Schubert.

 

Ces artistes ont vécu la guerre, ils ont ressenti quelquechose de très fort et ont réinventé la peinture après la guerre, donc ce sont eux aussi des témoins.

Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial de Caen

L’exposition fait cheminer le visiteur à travers les principales tendances de l’art informel qui sont nées après-guerre et qui se sont développées jusqu’au début des années 1960. Un parcours à la fois thématique et chronologique, organisé en huit sections, comportant chacune une dizaine d’œuvres. Il débute par "Rupture" et une œuvre anticipatrice du changement : « Sarah » de Jean Fautrier, peinte en 1943. Puis l’Aventure Cobra présente un courant d’artistes européens, comme le danois Asger Jorn, qui puisent leur inspiration dans les arts primitifs.

 
Le visiteur poursuit avec les sections consacrées au langage et à la matière, à l’art du geste et du signe, à l’envolée lyrique : « La plupart de ces toiles sont abstraites, mais pour certaines les artistes oscillent entre figuration et abstraction. Certains vont revenir aux principes de l’art primitif , on peut reconnaître des visages sur leurs toiles. » explique le co-commissaire de l’exposition, Yan Schubert.
 


Le Mémorial en perpétuel renouvellement

Libérée la peinture ? Réfugiée au Mémorial de Caen, oui. Les objets rescapés des tours jumelles en 2008, les peintures de Norman Rockwell en 2019, le Mémorial de Caen propose régulièrement des expositions temporaires prestigieuses.
«  Nous avons fait de très belles salles qui permettent d’accueillir ces belles expositions. C’est aussi une question de confiance : nous pouvons accueillir celle-ci car la fondation Gandur pour l’art nous fait confiance », explique le directeur du Mémorial de Caen.

De son côté, le co-commissaire de l’exposition espère que la crise sanitaire n’empêchera pas les visiteurs de découvrir l’art de l’après-guerre. « D’habitude le public du Mémorial est international. Avec la limitation des voyages en raison de la crise sanitaire, on compte sur un public plus local, français, mais aussi de Belgique, de Hollande, d’Allemagne. »
 

Grâce à cette exposition, le public pourra comprendre comment la guerre a transformé le monde.

Yan Schubert, co-commissaire de l'exposition



 


Libérée, la peinture ? Touchée par la crise, oui. Tout comme la guerre a influencé les artistes, peindra-t-on différemment après la crise du coronavirus ? A cette question, Yan Schubert répond : « On verra comment les artistes contemporains vont prendre cette crise. On ne sait pas si elle est terminée, ni si elle influencera vraiment les artistes, mais on s’aperçoit que certains ont commencé à travailler, à thématiser cette crise du covid-19. »

Exposition « la libération de la peinture , 1945-1962, au Mémorial de Caen, du 14 juillet au 31 janvier 2020, de 10h à 17h.


 
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