Le frelon asiatique est toujours aussi agressif : "il ne faut pas lui laisser de lest"

Le nombre de nids détruits est en forte augmentation cette année. Nul ne sait comment expliquer la prolifération de "cette espèce invasive qui n'a pas sa place dans notre écosystème". Les nids doivent être sytématiquement signalés et il est toujours aussi déconseillé de s'en approcher...

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Les tableaux de statistiques sont rébarbatifs, mais les chiffres peuvent être très parlants. Dans le Calvados, 854 nids de frelons asiatiques ont déjà été détruits contre un peu plus de 400 l'an passé à la même date. Dans le département voisin de la Manche, les destructions de colonies ont bondi de 28%. "On a connu bien pire en 2018, mais l'augmentation est sensible", souligne Antoine Metayer, le directeur du FDGDON, l'organisme qui est en charge de la lutte collective contre cet insecte. Comment expliquer ces chiffres ? Faut-il les attribuer à la météo ? "Personne n'est capable de répondre, d'autant que d'un secteur à l'autre, la situation varie. À Cherbourg, le frelon asiatique est moins présent cette année. Mais on constate une forte augmentation dans le secteur de Granville..."

Des nids de 80 centimètres de diamètre en fin d'été...

Les colonies sont désormais facilement repérables. Ce sont des boules grises acrochées dans les arbres ou sur des bâtiments. "Désormais, ça va plus vite, reconnaît Déborah Eudes qui coordonne la lutte dans le Calvados pour le Fredon. Les gens appellent la mairie qui fait une déclaration en ligne. Une fois que le nid a été identifié, le Fredon envoie le prestataire que la mairie a choisi. 30 % de la somme est payée par le conseil départemental. Le reste est pris en charge par les communes. Quelques-unes demandent une participation". La procédure est à peu près la même dans la Manche. "À cette saison, les nids sont très gros. Ils peuvent abriter un bon millier d'individus, rappelle Antoine Metayer. Le risque, c'est la banalisation de frelon. Vraiment, il ne faut pas lui laisser de lest".
Dans la Manche, le frelon asiatique a été obervé pour la première fois en 2011. Il est à son aise en Normandie où le climat est plutôt doux et où l'alimentation est abondante. Que de fruits... Que d'abeilles... Les colonies prospèrent pendant l'été. "Même s'il y a moins de nids dans un secteur, il ne faut pas relâcher la pression. Si on oublie une colonie, elle va être multipliée par quatre l'année prochaine, insiste Antoine Metayer. C'est une espèce invasive qui n'a pas sa place dans notre ecosystème à la différence du frelon européen ou de la guêpe. Elle prend la place d'autres insectes".
Même s'il fait désormais partie du paysage, le frelon asiatique est à manier avec précautions. Il est absolument déconseillé de vouloir s'en prendre au nid soi-même. "On ne détruit pas une colonie avec une bombe d'insecticide. Pas plus en y mettant le feu. Pas de coup de fusil non plus..." La colonie est aussi très sensible aux vibrations : "il faut absolument éviter de démarrer un moteur de tondeuse ou de taille-haie tant que le nid n'a pas été détruit."

Une colonie dérangée est agressive. Dans la Manche, le FDGDON a recensé 70 piqûres dont 17 sur une même personne. Dans le Calvados, une femme est morte cet été, victime d'une réaction allergique. "D'une manière générale, il faut éviter de s'approcher à moins de cinq mètres du nid", insiste Antoine Metayer. Pour ne pas reveiller l'instinct de la bête. Le frelon asiatique est grégaire. Un individu qui repère un danger aux abords du nid va donner l'alerte et le moyen de protection d'une colonie, c'est l'attaque...
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