Des sociétés concessionnaires d'autoroutes ont appelé vendredi leurs clients à différer ou éviter leurs déplacements demain samedi 17 novembre, jour de mobilisation des "gilets jaunes".
"La multiplicité des points de rassemblement annoncés, notamment au niveau des accès autoroutiers proches des grandes villes (Caen, Rouen, Amiens, Arras, Reims, Metz...) ou sur les barrières de péage, pourrait générer d'importantes difficultés de circulation sur nos axes. Des opérations escargot pourraient également perturber le trafic", a précisé Sanef, qui exploite plus de 2.000 km d'autoroutes en France, notamment en Normandie et dans le Nord et l'Est.
En raison des incertitudes liées aux intentions des manifestants et des difficultés attendues pour accéder à nos réseaux puis pour y circuler, nous conseillons vivement d'annuler les déplacements prévus pour la journée de samedi"
(Communiqué le groupe Sanef).
Chez son concurrent Vinci Autoroutes, on "est sur la même ligne que les autres concessionnaires", a déclaré une porte-parole à l'AFP.[GILETS JAUNES] La @Sanef_1077 invite ses clients à différer leurs déplacements, actions attendues au niveau des accès aux #autoroutes des grandes villes (#Caen, #Rouen, #Amiens, #Arras, #Reims, #Metz…) ou #péages et opérations escargot. #GiletsJaune #17novembre. pic.twitter.com/GoWYruERrv
— traficalert hauts-de-france (@trafic_hdf) 16 novembre 2018
Sur son compte Twitter, l'entreprise qui gère plus de 4.400 km d'autoroutes concédées, a prévenu que "des perturbations sont à prévoir ce samedi sur l'ensemble du territoire.
Si vous le pouvez, évitez de vous déplacer. Sinon, informez-vous avant de partir".
Les "gilets jaunes", mobilisation protéiforme et propagée en particulier via les réseaux sociaux, appellent à bloquer routes et points stratégiques samedi à travers le pays au cours d'une "mobilisation générale" citoyenne contre la hausse des prix des carburants. De source policière, quelque 1.500 actions sont attendues sur le terrain, même si la participation reste difficile à évaluer.
Le gouvernement garantira la liberté à manifester, mais "bloquer un pays" n'est "évidemment pas acceptable", a de nouveau prévenu vendredi le Premier ministre Édouard Philippe.