"Pour le lait, tous les prélèvements étaient négatifs", a assuré le ministre de l'Agriculture, le 11 octobre à Rouen. La préfecture devrait donc annoncer la reprise de la commercialisation. Au grand soulagement des éleveurs qui attendent avec impatience le feu vert de la préfecture .
Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, sont venus à Rouen dans la volonté d' installer un "comité pour la transparence et le dialogue" après l'incendie de l'usine Lubrizol.
Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a assuré lors du point presse dans la matinée :
Il se base sur les résultats des prélèvements effectués sur les exploitations laitières, qui ont révélé des taux de dioxine " 10 fois inférieurs à la moyenne"Pour le lait, tous les prélèvements étaient négatifs
Dans son tweet, le ministre de l'agriculture annonce qu'il n'y a donc pas de risque avéré et que la préfecture lèvera les séquestres sur le lait dans l'après-midi
Comité de transparence et de dialogue . Les analyses sur les dioxines sur le lait sont normales. Il n’y a pas de risque avéré selon l’@anses. Par conséquent, la DGAL et le préfet vont donc lever les séquestres et autoriser la commercialisation du lait. pic.twitter.com/OcNSPVYIGQ
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) 11 octobre 2019
La préfecture de Seine-Martime avait demandé au lendemain de l'incendie de l'usine Lubrizol que soient consignés "jusqu'à l'obtention de garanties sanitaires", le lait collecté issu d'élevages dont les vaches étaient au pâturage.
Les mesures concernaient 112 communes de Seine-Maritime, 462 éleveurs concernés ont dû jeter des milliers de litres de lait.
Des éleveurs soulagés à l'idée de remettre leurs vaches au pré
Parmi eux, Augustin Guéroult, récemment installé à Brémontier-Merval. Il a été contraint de jeter 58 000 litres de lait depuis le 26 septembre. Un crève-coeur :
Ca a été dur ! surtout au début de la période. Le fait de pouvoir reprendre c'est une bonne chose.
Dès qu'il aura le feu vert de la préfecture, le jeune éleveur remettra ses 150 vaches laitières, confinées depuis 15 jours, au pâturage.
Pour la première fois, ce vendredi 11 octobre, il ne jettera pas son lait dans le fossé, mais il le consignera. L'industriel pourra venir le prélever, si les déclarations du ministre sont confirmées, dès dimanche.
Ce vendredi soir, les éleveurs étaient encore dans l'attente de l'avis écrit de l'ANSES, l'agence nationale de sécurité sanitaire, pour pouvoir lever les interdictions. A 19 h30, ce vendredi 11 octobre, les mesures de consignation et de destruction n'avaient en effet toujours pas été levées.
Pour dénoncer cette situation, les éleveurs ont donc décidé de manifester à 20 h30 devant la préfecture de Rouen, ils sont invités à venir avec des échantillons de lait.