Lubrizol : quelles sont les 112 communes où la collecte du lait, des œufs et du miel est consignée ?

La préfecture de Seine-Martime demande que soient consignés "jusqu'à l'obtention de garanties sanitaires", le lait collecté issu d'élevages dont les vaches étaient au pâturage, les oeufs des élevages de plein air pondus et le miel collecté depuis jeudi 26 septembre. 

Didier Guillaume apporte, ce lundi 30 septembre, son soutien aux agriculteurs seino-marins, impactés par l'incendie de l'usine Lubrizol 

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume, se rend à son tour à Rouen, ce lundi 30 septembre. Il vient apporter, selon le communiqué de la préfecture de Seine-Maritime, « son soutien aux agriculteurs et appréhender les conséquences pour les productions » de l'incendie dans l'usine Lubrizol. 

Le programme de sa visite s'annonce chargé. Elle a débuté vers 16 heures par un échange de plus d'une heure entre les organisations professionnelles agricoles et le ministre à la préfecture.

Et il a tenu à rassurer sur l'assistance future aux victimes:

« les agriculteurs touchés par cette pollution sont des victimes et vous serez indemnisés comme des victimes; les coupables seront condamnés et l’Etat vous accompagnera !»

 

Didier Guillaume s'est ensuite rendu à Bois-Guillaume, sur les hauteurs de Rouen dans l'exploitation de Frédéric et Noémie Dutot. Le couple d'agriculteurs y tient le Gaec du Chapon qui a visiblement été fortement impacté par les retombées du nuage de fumées toxiques.

Vidéo : suivez tout le compte rendu de cette visite marathon avec Julie Howlett et Olivier Flavien
 
 

1000 euros par jour de perdu 

Cette visite fait en réalité suite à la forte inquiétude des éléveurs laitiers des zones survolées par le nuage toxique de Lubrizol. A la ferme du Chapon de Bois-Guillaume par exemple, l'éleveur perd près de 1000 euros par jour depuis vendredi dernier.  

 

112 communes de Seine-Maritime touchées par le panache de fumée, selon le préfet

C'est un discours qui a soufflé le chaud et le froid et ne va pas manquer d'inquiéter un peu plus les habitants de Seine-Maritime. Dans son point presse samedi 28 septembre, le préfet Pierre Andre-Durand a annoncé que la qualité de l'air était normale à Rouen tout en expliquant que le panache de fumée et de suie qui s'est formé après l'incendie de l'usine Lubrizol "a pu toucher 112 communes du département"
 

Par arrêté du 28 septembre, la mise sur le marché de produits alimentaires d'origine végétale et animale sur la zone impactée par les retombées de suie est soumise à des "restrictions" dans toutes ces communes.
 

 
Conséquence de cette éventuelle pollution de grande ampleur, "les productions végétales non récoltées ne devront pas l’être" dans les 112 communes potentiellement touchées, a annoncé le préfet. Le lait, les oeufs, le miel collectés depuis le début de l'incendie le 26 septembre sont donc consignés. "Ces produits font l’objet d’un gel conservatoire dans l’attente des résultats d’analyses en cours"
 
Ainsi, il est demandé que soient consignés, sous la responsabilité de l'exploitant "jusqu'à l'obtention de garanties sanitaires", le lait collecté issu d'élevages dont les vaches étaient au pâturage depuis le jeudi, les oeufs des élevages de plein air pondus et le miel collecté depuis le jeudi ainsi que les poissons d'élevage produits dans la zone concernée. 




 
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