Un homme de 35 ans est accusé d'avoir tué sa femme de quinze coups de couteau en 2008.
Orne : le procès du meurtre de Courteille
Ouverture du procès de Saïd El Yadni, un marocain de 35 ans, accusé de meurtre et de tentative de meurtre : il est soupçonné d'avoir tué sa femme de 15 coups de couteau un soir d'août 2008 à Alençon. Le procès s'est ouvert ce lundi 14 novembre devant la Cour d'Assises de l'Orne. Verdict mercredi.
Saïd El Yadmani doit répondre de huit chefs d'accusation. Il est notamment poursuivi pour homicide volontaire, tentative d'homicide, violences volontaires avec arme et menaces de mort.
Le procès qui s'ouvre ce lundi 14 novembre devant la Cour d'Assises de l'Orne doit permettre de comprendre l'engrenage de la violence qui a abouti à la mort de Mireille Turpin, à Alençon, dans son appartement du quartier de Courteille, un soir de l'été 2008.
Saïd El Yadmani avait fait la connaissance de Mireille sur internet dans le courant de l'année 2007. Il habitait au Maroc, elle vivait à Alençon. Le couple décide de se marier, au Maroc. Mais Saïd vient vivre à Alençon où Mireille vit avec sa fille âgée de 15 ans. Très vite, la relation devient conflictuelle, orageuse. Mireille se confie à Marie-Laure, une amie qui habite à deux pas. Elle finit par porter plainte pour des faits de violence conjugale.
En juin 2008, après une nouvelle soirée de calvaire, Saïd est interpellé par la police. Il est mis en examen pour violence et menaces de mort et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de rencontrer sa femme. Il part s'installer à Caen. Mais un soir du mois d'août, il se rend malgré tout au domicile de Mireille. Une dispute éclate. Elle reçoit quinze coups de couteau, dont neuf à l'abdomen et au thorax. Sa fille est témoin de la scène. Elle tente de s'interposer : l'adolescente est blessée au bras. Alertée, Marie-Laure, l'ami confidente, croise Saïd qui dévale l'escalier de l'immeuble : elle reçoit un coup de couteau dans la poitrine.
Mireille Turpin est décédée le lendemain des suites d'une hémorragie. Interpellé peu après les faits, Saïd nie avoir eu l'intention de tuer. Devant la Cour d'Assises de l'Orne, il risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu ce mercredi 16 novembre.