En se qualifiant pour les playoffs, l'USOM a atteint son objectif. Mais l'équipe veut aller plus loin
"On a vraiment rien à perdre, c'est Bourges qui a la pression !" lâche Ingrid Tanqueray, à la veille de la demi-finale des playoffs, ce mercredi soir. Les filles de l'USOM savent qu'elles ne partent pas favorites. Pas grand monde les attendait cette saison à la 4e place. L'objectif est pourtant atteint. "Faut jouer le coup à fond !"
Car l'envie de poursuivre l'aventure est bien réelle. Le coach, Hervé Coudray, qui a déjà disputé trois demi-finales avec Mondeville, sent que l'état d'esprit est le bon: " J'avais des regrets sur ces demi-finales. On s'était fixé comme objectif la demi-finale et manifestement, on s'était arrêté là. C'est dommage de jouer avec cet état d'esprit. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. D'abord parce que les filles n'ont pas déjà programmé de partir le lendemain de la demi-finale, par exemple, et je crois, qu'avec leur moyenne d'âge (21 ans, jeune), elles ont envie de vivre des expériences , elles sont au début de leur carrière et elles vont se donner à fond pour ces matchs là ."
Sur le papier, le pari semble quasi impossible. Bourges, leader du championnat, n'a plus perdu depuis 16 matchs. Mais sa dernière défaite fut contre l'USOM. "On les a déjà battus (à l'extérieur) et on a quelques qualités, je pense", note Hervé Coudray, " Certes, c'est la meilleur équipe défensive du championnat mais on a pas été mal de ce côté là. On a été capable de tenir Basket Landes à une quarantaine de points. On sait que pour jouer Bourges, il faudra être capable de les tenir à 50-60 points maximum: le talent défensif de l'adversaire ne nous permettra pas de marquer 70 points. On connait les clés, on sait comment défendre, sauf qu'il va falloir être parfait. Quand vous jouez Bourges vous ne pouvez pas être à moitié bon."
L'équipe et le coach sont bien conscients des points forts et points faibles de chacun. Mais le sang froid ne freine pas l'ambition.
"Les demi-finales, c'est un premier pas. L'objectif, c'est une finale. Le club a articipé à 5 demi-finales mais n'a jamais disputé une finale. Si les joueuses pouvaient rentrer dans l'histoire du club, ce serait une chose énorme, pour elles et le club. On va mettre tous nos atouts de notre côté. C'est pour ça qu'on a pas relâché l'entraînement et qu'on se prépare du mieux possible comme on a préparé le match de Basket Landes."
Reportage: Thierry Cléon, Florine Ebbhah
L'USOM à la veille des playoffs contre Bourges par france3bassenormandie_845