D'après les Echos, le duo EDF-Alstom tiendrait la corde. Cherbourg pourrait en bénéficier
Le ministre de l'industrie, Eric Besson, a déclaré ce mardi que le gouvernement rendra sa décision cette semaine concernant l'appel d'offre sur la construction de cinq parc éoliens offshore. La déclaration du ministre fait suite aux révélations du journal Les Echos publiées lundi.
Ce dernier a eu accès aux conclusions du rapport de la Commission de régulation de l'énergie (CRE): le consortium mené par EDF et allié à Alstom pourrait se voir attribuer quatre des cinq zones.
Ce scénario permettrait de faire émerger une véritable filière industrielle en Basse-Normandie. En effet, Alstom avait annoncé en novembre dernier son souhait de faire produire à Cherbourg, sur le port de commerce, des mâts et des pâles d'éoliennes. A la clé pour la cité du nord-Cotentin: 500 emplois directs et 1000 indirects.
Dans le Calvados, la ville de Ouistreham pourrait accueillir une activité de maintenance. Là aussi, une centaine d'emplois à la clé.
Mais rien n'est joué. Areva, allié à GDF-Suez, a prévenu qu'il ne construirait ses deux usines au Havre, que s'il remportait deux hamps éoliens minimum. Dans son édition de mardi, le Figaro évoquait des rumeurs faisant état de l'attribution de trois champs, au lieu de quatre, au profit d'EDF.
L'appel d'offre lancé en juillet dernier concerne les sites de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Saint-Brieuc (Côte d'Armor), Courseulles (Calvados), le Tréport et Fécamp (Seine-Maritime). Au total: de 500 à 600 éoliennes, un investissement de près de 10 milliars d'euros et 10 000 emplois.