La candidate d'Europe-Ecologie Les Verts était ce matin à la raffinerie de Petit-Couronne.
Après les visites de François Hollande, Jean-Luc Mélenchon et Hervé Morin la semaine dernière, c'était au tour d'un nouveau candidat à la présidentielle de soutenir les salariés de la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne. Eva Joly, la candidate d'Europe-Ecologie-Les-Verts les a rencontrés ce matin.
Elle a évoqué avec eux l'avenir du site, qui est à l'arrêt depuis une semaine. Pour reprendre l'activité, la société doit trouver un milliard d'euros.
"Aussi longtemps qu'il y aura des moteurs à explosion et une industrie pétrochimique nous aurons besoin de raffineries en France", a-t-elle déclaré. Toutefois, Eva Joly a rappelé que la réduction de la capacité de raffinage était "inéluctable". "Nous menons une lutte pour qu'on roule moins en automobile, qu'il
y ait plus de co-voiturage, plus de transports en commun", a-t-elle souligné.
La candidate écologiste prône donc une "reconversion" des salariés.
Par ailleurs, Eva Joly a qualifié Pétroplus d'entreprise "opaque", dont les actionnaires se situent dans des paradis fiscaux.
<< Voir le reportage ci-contre de Jean-Paul Lussault et Patrice Cornily
Les propositions syndicales
Hier, une délégation de salariés et syndicats de Pétroplus a rencontré le ministre de l'Industrie Eric Besson.
Elle lui a soumis ses propositions. Les syndicats souhaitent notamment une taxe sur les produits raffinés et importés de pays dont les lois environnementales sont moins contraignantes.