Une action symbolique menée sur un dépôt logistique du chantier de la THT en marge du camp du Chefresne.
Cela fait bientôt un mois que des militants anti-THT campent sous des peupliers au Chefresne, dans la Manche, afin d'en empêcher l'abattage.
Hier matin, une vingtaine d'entre eux a bloqué symboliquement un site de stockage de matériel près de Villedieu-les-Poêles.
Ce dépôt logistique de matériel pour les pylônes de la future ligne THT Cotentin-Maine appartient à une société luxembourgeoise travaillant pour RTE (Réseau transport d'Electricité), filiale d'EDF, en charge du chantier.
Pendant près d'une heure, au petit matin, les grilles du dépôt ont été cadenassées, bloquant l'entrée et la sortie des camions.
Les militants ont déployé une banderole "du haut des arbres au pied des pylônes, résistons à la ligne THT".
Les opposants à la future ligne très haute tension actuellement en construction dans le sud de la Manche réclament le lancement d'une étude épidémiologique sur les effets sur la santé des THT.
Plusieurs études montrent qu'il y a statistiquement plus de risque pour un enfant d'être atteint de leucémie s'il vit près d'une THT, mais le lien de cause à effet n'a jamais été prouvé.
Rappelons que la ligne THT Cotentin-Maine doit alimenter le réseau électrique national à partir du futur réacteur EPR lui-même en construction à Flamanville.
Elle sera longue de 163 km et traversera 74 communes sur lesquelles seront plantées 320 pylônes de 40 à 65 mètres de haut, tous les 500 mètres en moyenne.
Le coût de la construction de la ligne est estimé à 200 millions d'euros (340 millions avec les mesures compensatoires).
La construction qui a commencé en janvier 2012 mobilise une quarantaine d'entreprises et jusqu'à 900 salariés.
Quatre départements sont concernés par le chantier de la THT : la Manche, l'Ille-et-Vilaine, la Mayenne et le Calvados.