Le candidat MoDem à l'élection présidentielle a passé une partie de la journée Alençon.
Accueilli ce matin par un des ses plus fervents supporters, Alain Lambert, président du conseil général de l'Orne, François Bayrou s'est d'abord rendu sur le site de la pépinière d'entreprises innovantes, StarTech 61, abritée par le conseil général. Il a ensuite visité l'entreprise de carrosserie Carrier.Il a ensuite déjeuné au restaurant universitaire de Montfoulon avant de visiter l’Institut supérieur de plasturgie d’Alençon.
Une journée studieuse donc pour le candidat centriste et placée sous le signe des nouvelles technologies. Alain Lambert lui a d'ailleurs suggéré d’être le "candidat du numérique", un secteur qui a créerait 700 000 emplois en France.
A propos d'emploi et de chômage, François Bayrou a qualifié de "dérive inquiétante" et "pernicieuse" la proposition de référendum sur les obligations des demandeurs d'emploi que s'apprête à faire Nicolas Sarkozy, estimant que cette idée relevait de la "perte de contrôle".
Selon une source proche de l'UMP, le président de la République s'apprête à proposer un recours à un référendum sur les obligations des chômeurs, comme celle de savoir s'ils ont le droit de refuser un emploi ou une formation, dans une interview à paraître dans le Figaro magazine du week-end.
"Cibler les chômeurs, en faire un sujet d'affrontement au sein de la société française, comme s'ils étaient le problème et pas l'absence d'emploi, c'est une perte inacceptable du sens des responsabilités", a dénoncé François Bayrou à Alençon en marge de sa visite.
Pour lui, "le rôle d'un président doit être d'unir son pays, d'apaiser les tensions et pas de jeter de l'essence sur le feu". "Si on veut mettre le pays à feu et à sang en faisant des chômeurs des ennemis publics, en leur faisant porter scandaleusement le poids des difficultés du pays, on fait courir les plus grands risques à la solidarité qui seule fait les pays en bonne santé", a-t-il fait valoir.
"Bien sûr, il y a des problèmes sur un certain nombre de chômeurs qui se sont peu à peu éloignés de la réalité du travail mais cela ne se traite pas sur le mode du référendum", a insisté le leader centriste pour qui le chef de l'Etat se perd aujourd'hui "dans la quête éperdue d'un électorat dont il croit que l'extrémisme est la clef".
Notre reportage :
François Bayrou en campagne à Alençon par france3bassenormandie_845
L'interview de François Bayrou dans le 12/13
François Bayrou en direct dans notre journal de... par france3bassenormandie_845