Honeywell : fermeture en juin 2013.

L'équipementier automobile américain veut quitter Condé-sur-Noireau où il emploie 323 personnes.

« On redoutait un plan social, explique Olivier Gaugain, le délégué FO de l’usine. On ne voulait pas trop croire les élus qui redoutaient le pire. Malheureusement, ils avaient raison ». Honeywell a annoncé la fin de l’usine de Condé-sur-Noireau avec une date butoir : « juin 2013 »

  « On trouve ça lamentable » lâche un salarié au volant de sa voiture, en quittant son travail. « C’est dégueulasse » ajoute un autre, la gorge serrée. La nouvelle a fait le tour des ateliers où travaillent 323 personnes. « Ils nous font payer le fait qu’on n’a plus le bon process de fabrication, qu’on a une usine vieillissante, qui est à moitié vide, déplore encore le délégué Force Ouvrière. Ils nous reprochent ça depuis dix ans, depuis qu’ils sont là. C’est la seule chose qu’ils ont trouvée pour justifier la fermeture ! »

Devant l’usine, l’adjoint au maire de Condé sur Noireau en charge des affaires économiques est venu aux nouvelles. « On est sonné. C’est une catastrophe » admet Michel Jomat. Honeywell est aujourd’hui le troisième employeur de Condé sur Noireau. Les 323 postes de l’usine pèsent 8% des emplois de la communauté de communes. « Il va falloir qu’on démontre par A + B que l’établissement est viable et que ça ne leur coûtera pas plus cher que de délocaliser  » dit-il.

La semaine dernière, les dirigeants de l’équipementier automobile américain avaient déjà annoncé des mesures de chômage partiel pour accompagner la baisse des commande de plaquettes de frein. La production devra cesser pendant quinze jours calendaires d’ici à la fin de l’année. Dans le même temps, les rumeurs d’implantation en Roumanie se font insistantes, ce qui fait craindre une délocalisation de la production.

« C’est trop facile d’acheter un site, de le laisser crever à petits feux, de le presser gratter ce qu’il y a à gratter et de nous laisser ensuite sur le carreau, s’emporte Olivier Gaugain. C’est des voyous qu’on a en face de nous, ajoute le représentant FO qui prévient : au printemps on a fait dix jours de grève pour des salaires. Là, on n’a plus rien à perdre. On se battra jusqu’au bout ! »

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