Le dialogue a repris à l'usine de Condé-sur-Noireau : les syndicats demandent de plus gros chèques de départ.
Trois jours après le mouvement de blocage des ateliers (lire ici), la direction et les représentants du personnel sont réunis autour d'une même table pour la première fois depuis le mois de février. Les négociations du plan social étaient dans l'impasse, les syndicats jugeant les propositions d'indemnisation insuffisantes.
Le climat est tendu dans cette usine de plaquettes de freins dont Honeywell a décidé la fermeture en juin 2013. Après une première offre jugée "indigne", l'industriel a réévalué les primes de départ : les 323 salariés peuvent prétendre à une enveloppe de base de 13 000 euros brut à laquelle s'ajouterait 1500 euros bruts par année d'ancienneté. Pour ceux qui auraient peu d'ancienneté, l'entreprise garantit un minimum de 30 000 euros bruts.
"Les gens ont besoin d'être rassurés sur leur avenir" justifie Raynald Lecocq de la CGT. Olivier Gaugain, son collègue de Force Ouvrière ajoute : "Nous ce qu'on veut, c'est 100 % d'emplois sur le site. S'ils ne sont pas capables de nous offrir ça, qu'ils sortent le carnet de chèque, et qu'ils allongent la monnaie !"
La réunion a pris fin à 15 heures, sans aucun résultat. La direction tente en vain d'obtenir des syndicats qu'ils s'engagent à ne pas contester le plan social devant les tribunaux. Les représentants du personnel attendent toujours du groupe Honeywell des garanties de réindustrialisation. La direction annonce une prochaine réunion, dans la semaine du 8 mai, après les élections.