Honeywell juge son usine inadaptée

"Les chances de sauver le site sont minces" déclare le directeur des relations sociales de l'entreprise.

La situation à Condé sur Noireau est jugée "très grave" par François Serisay, chargé par le groupe américain de préparer la fermeture de l'usine programmée pour le mois de juin 2013. "C'est la raison qui a motivé l'annonce faite au comité d'établissement"

Dans le journal de France 3 Basse-Normandie ce jeudi 20 octobre, le directeur des Relations Sociales énumèrent les raisons qui, à ses yeux, justifient la décision de l'équipementier automobile : "les pertes sont récurrentes, la technologie utilisée est obsolète, le bâtiment qui a été érigé dans les années 60 a vieilli, et le carnet de commandes se réduit, parce que malheureuseent, le site de Condé ne dispose pas de la technologie qui est demandée aujourd'hui".

Au même moment, à Caen, le président socialiste du Conseil Régional de Basse-Normandie recevait une délégation d'élus de Condé sur Noireau et de représentants du personnel d'Honeywell.

Laurent Beauvais le reconnait aujourd'hui : "les leviers d'action sont à ce jour inexistants, puisque l'entreprise ne nous a même pas contactés". A l'instar du maire de Condé sur Noireau, le président de Région affirme : "on va résister, et proposer. Avec les élus de la ville et du département du Calvados, la Région va faire des propositions. On va essayer de croire jusqu'au bout que cette décision peut-être remise en cause".

Interrogé sur ces intentions affichées par les collectivités locales, le représentant d'Honeywell déclare poliment qu'il serait "inapproprié de ne pas examiner attentivement toute proposition qui nous serait faite, naturellement". François Serisay refuse par ailleurs de faire un lien entre la fermeture de l'usine de Condé et l'ouverture d'un site en Roumanie. "Nous ne délocalisons pas. Si l'annonce du projet roumain n'avait pas été faite, nous serions là aujourd'hui avec le même projet de fermeture de ce site".