Honeywell, retour sur la journée de mardi

Une opération ville morte, une table ronde et au final, le sentiment d'avoir obtenu un sursis.

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Ce fut une journée riche en émotions et finalement pleine d'espoir alors que nombreux étaient ceux qui n'osaient trop y croire.

La mobilisation importante d'abord, 600 personnes rassemblées devant la préfecture pour sauver l'usine et ses 323 emplois.

Et puis la détermination des élus locaux et des pouvoirs publics à empêcher une femeture que rien ne justifie si ce n'est une politique d'entreprise destinée à améliorer ses performances au prix d'une délocalisation de l'outil de travail en Roumanie.


Prévue inititalement sur une heure à parir de 15h00, la réunion a duré plus de deux heures. Elus, syndicalistes et responsables de l'usine se parlaient pour la toute première fois.



Pour les élus locaux et les syndicats, les choses sont entendues : cette fermeture n'est fondée ni industriellement, ni économiquement. Et tous seront d'une extrême vigilance, à commencer par le préfet du Calvados, pour que les lois françaises en matière de fermeture d'usine et de licenciements soient respectées à la lettre.

Dans le même temps, les élus vont peaufiner leurs propositions au groupe américain afin de lui proposer un nouveau site, à l'image de l'usine Faurecia de Flers où un plan de plus de 28 millions d'euros a permis de soutenir un millier d'emplois. Il y en a trois fois moins à Condé.

Mais pour les responsables de Honeywell, aucune proposition concrète n'a été faite hier, juste des promesses.

Le responsable des affaires sociales a rappelé que l'usine perdait de l'argent depuis cinq ans ce qui justifie la décision de fermeture, sans qu'il y ait, affirme-t-il, le moindre lien avec une éventuelle délocalisation en Roumanie où une usine de plaquettes de frein est en cours de construction.


Quoi qu'il en soit, la direction a fait un geste en acceptant de suspendre la réunion prévue ce matin pour étudier le plan de sauvegarde de l'emploi.

Dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi, l'entreprise américaine s'engage à "poursuivre le dialogue avec ses services et tous les représentants des autorités locales présents à la table-ronde de ce jour".


"Nous avons accepté de repousser la réunion du Comité d'Etablissement initialement prévue demain mercredi et allons rencontrer à nouveau ce vendredi  les services du Préfet, les syndicats et les  autorités locales afin de s'accorder sur un calendrier de consultation pour les semaines à venir.


Nous espérons que ce processus nous permettra d'impliquer les représentants de nos salariés et les pouvoirs publics locaux dans un échange constructif à mesure que nous avancerons dans la discussion", conclut la directrice de la communication d'Honeywell.


Un groupe de travail a été constitué par ailleurs autour du sous-préfet de Vire.

Dans le 19/20 de mardi :


Honeywell, récit de la journée du mardi 25 octobre par france3bassenormandie_845
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