La Basse-Normandie embauche un préfet

Sa mission : faire valoir les atouts de la région, de la Manche et de Cherbourg en matière d'énergies marines.

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Comme nous l'annoncions hier, l'ancien préfet de la Manche, Jean-Pierre Laflaquière, a été officiellement nommé délégué général aux Energies Marines Renouvelables en Basse-Normandie et présenté ce jeudi matin à la presse par Laurent Beauvais, Jean-François Le Grand et Bernard Cazeneuve.

Le conseil régional de Basse-Normandie, l'agglomération de Cherbourg, présidées par des élus PS, et le conseil général de la Manche, présidé par un ex-UMP, ont donc embauché un préfet.

La première mission de Jean-Pierre Laflaquière, préfet de la Manche de 2009 à 2011, et aujourd'hui préfet "hors cadre", est de "renforcer les liens avec les industriels" impliqués dans l'appel d'offre lancé par l'Etat français pour installer des éoliennes offshore en France, ont indiqué les présidents des trois collectivités et l'intéressé lors d'un point presse.

Trois consortium sont en piste mais seul celui mené par EDF implique, via Alstom, la construction d'éoliennes dans la région, à Cherbourg. GDF Suez est, comme EDF, candidat pour un champ au large de la Basse-Normandie mais pas pour y construire ses éoliennes. L'Espagnol Iberdrola n'a pas fait d'offre concernant la région.

Le résultat de l'appel d'offres est attendu pour avril, selon les élus bas-normands.

Au delà, la Basse-Normandie entend se positionner pour l'appel d'offre suivant et pour le développement de l'hydrolien et des autres énergies marines renouvelables.

"Notre ambition est de faire de la Basse-Normandie, la Manche et Cherbourg, le lieu le plus important dans le domaine des énergies marines renouvelables", a déclaré le président du conseil général de la Manche (DVD) Jean-François Le Grand, rappelant le potentiel hydrolien "tout à fait considérable" de la région.

"Il y a une compétition importante qui est en train de s'engager. On n'a pas vraiment de retard mais on n'a pas non plus d'avance. D'où la nécessité d'avoir ce chef de projet", a-t-il ajouté, constatant le positionnement d'autres régions allemandes ou espagnoles.

"Ce n'est qu'une toute première petite étape. A coup sûr, la mer est notre futur énergétique", a martelé le président du département français qui concentre le plus d'installations nucléaires et l'un des premiers départements français pour la longueur du linéaire côtier (350 km).

Le projet d'Alstom à Cherbourg, si le consortium EDF est choisi, implique la création de 500 emplois directs et "peut-être 1 000 indirects", a précisé l'élu.



>> Jean-Pierre Laflaquière sera l'invité du 19/20 de Basse-Normandie ce jeudi soir.

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