Dans le Calvados, les gardes à vue sont en baisse et le taux d'élucidation des affaires également.
Le magazine du samedi est consacré à la réforme de la garde à vue entrée en vigueur le 1er juin dernier.
La réforme de la garde à vue est entrée en vigueur le 1er juin dernier. Depuis cette date les avocats peuvent assister leurs clients tout au long de la garde à vue.
En Basse-Normandie, les gendarmes s'adaptent, mais policiers et avocats sont très critiques.
Cette réforme était inéluctable, la France devait impérativement se mettre en conformité avec la législation européenne, qui renforce les droits des gardés à vue.
Mais la réforme s'est appliquée dans l'urgence , parfois avec les moyens du bord.
Une nouvelle manière de travailler à laquelle les gendarmes disent s'être rapidement adaptés.
En revanche, chez les policiers, la religion de l'aveu est plus répandue. La garde à vue intervient le plus souvent au début de l'enquête, la réforme est par conséquent vécue comme une entrave à la manifestation de la vérité.
Avant la réforme le gardé à vue n'avait droit qu'à un seul entretien d'un demie-heure avec son avocat. Désormais ce dernier est censé être présent durant toutes les auditions et toutes les confrontations organisées.
Les avocats affirment que la réforme ne sera achevée que le jour où ils auront accés à l'intégralité de l'enquête.
Ils demandent d'autre part à être mieux rémunérés.
C'est l'une des raisons qui a poussé le gouvernement à instaurer, début octobre, une taxe de 35 euros pour accéder à la justice, pour certaines procédures.
Cette mesure devrait rapporter 86 millions d'euros, qui seront affectés en partie à l'aide juridictionnelle.