Le président de région demande maintenant à rencontrer l'actionnaire principal.
La rencontre a bien eu lieu, comme il l'avait demandé au début du mois, mais le président socialiste de Basse-Normandie, accompagné des élus locaux concernés, n'a pas été convaincu par les explications du représentant de GDE.
Il demande donc à rencontrer Claue Dauphin en personne à present, l'actionnaire principal du n°2 du recyclage en France.
Dans un communiqué, GDE explique ce vendredi que, pour "répondre à son développement continu", l'entreprise a besoin de mieux se structurer.
Elle compte ainsi implanter son service administratif central sur son centre opérationnel de Montoir-de-Bretagne en Loire-Atlantique, ce qui implique le transfert, à l’été 2013, de 80 des 350 postes du site de Rocquancourt qui reste le siège du groupe.
Pour l'instant, il n'est donc plus question de délocaliser le siège comme la rumeur le prétendait depuis plusieurs mois.
Des négociations vont s'ouvrir afin de gérer au mieux ces transferts de postes.
Quant au site de Rocquancourt, GDE se veut rassurant : "il continuera d’accueillir le service administratif de la Région Normandie de GDE et d’être l’un des moteurs de la société en France pour son activité industrielle".
GDE y a investi 40 millions d’euros ces trois dernières années, notamment dans des installations technologiques industrielles de pointe (ligne de valorisation des bruts de broyage, ligne de recyclage des batteries, ligne de traitement des collectes sélectives). Le site connaît une expansion et une dynamique en termes d’activité et de recrutements sur laquelle le groupe ne revient pas.
Dans le cadre de son développement, le site de Rocquancourt a été classé ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) et pourra à ce titre accueillir des infrastructures supplémentaires de Recherche et d’Innovation créatrices d’emploi.
Mais selon Laurent Beauvais, aucun "véritables arguments [ne] permettent de justifier cette décision" de transférer 80 postes. La seule justification avancée par GDE est : "c'est la volonté des actionnaires". Argument jugé irrecevable par les élus.
Rappelons que GDE est spécialisé dans les métaux ferreux (dont les véhicules hors d’usage), métaux non ferreux, papiers-cartons, plastiques, batteries, déchets industriels banals (DIB) et végétaux.
Notre reportage
GDE : Laurent Beauvais pas convaincu par france3bassenormandie_845