La ville japonaise accorde son soutien à l'inscription des plages du Débarquement au patrimoine de l'Unesco.
C'est le président de la région qui l'a annoncé ce mercredi. Pour Laurent Beauvais, ce soutien est un geste qui relève d'un "message d'espoir et de paix
pour les générations futures" au-delà des atrocités qui se sont produites lors de la seconde guerre mondiale.
Le soutien d'Hiroshima a été accordé mardi par le maire de la ville martyre, Kazumi Matsui, lors d'une visite du président de Basse-Normandie au dôme de Genbaku (Mémorial de la Paix) d'Hiroshima, lui-même l'un des rares sites de guerre au monde à être classé au patrimoine de l'Unesco. Le dôme de Genbaku est le seul bâtiment aussi proche du centre de l'explosion à avoir en partie résisté au souffle de la première bombe atomique américaine le 6 août 1945.
Le Maire d'Hiroshima a déclaré partager les buts que la région Basse-Normandie porte avec la demande de classement de ses plages, des lieux de mémoire "devenus le symbole incontestable de la liberté et de la lutte contre les atrocités : promouvoir la paix et la réconciliation entre les peuples, pour porter un message tourné vers l'avenir", précise le communiqué du conseil régional.
La Basse-Normandie a lancé l'an dernier sa campagne pour le classement des cinq plages du Débarquement du 6 juin 1944, d'Utah Beach à Sword Beach au titre des "sites associés à des événements à portée universelle".
L'inscription viendrait s'ajouter à celles d'Auschwitz, de l'île de Gorée, de la prison sud-africaine de Robben Island et du dôme d'Hiroshima.
Le Débarquement de Normandie et le bombardement d'Hiroshima ont tous deux marqué un tournant décisif et sanglant dans la Seconde guerre mondiale, en Europe et en Extrême-Orient.
L'initiative bas-normande avait reçu le soutien du Président de la République française lors de sa venue en Normandie le 6 juin dernier et obtenu l'appui du gouverneur du Kentucky Steven Beshear au début du mois d'août.