44 personnes ont été prises en charge dans un Poste Médical avancé. Le Préfet parle de comportements "irresponsables".
Que serait un Carnaval sans une bonne dose d'irrévérence, sans abus, sans écart ? Depuis le Moyen-Age, le peuple fait bombance une dernière fois avant le jeûne du carême dans un grand élan de défoulement collectif. A Caen, le carnaval n'échappe pas à cette règle, à cet usage.
Mais il serait excessif de dire que le préfet du Calvados goûte ce moment de transgression. "Cet évènement, qui se voulait festif, a une nouvelle fois généré des comportement irresponsables de certains participants" écrit la préfecture. Le préfet "condamne fermement ces excès".
Dans la soirée, les autorités ont installé un poste médical avancé en centre-ville afin d'éviter un afflux au service des urgences du CHU. Le poste a accueilli une quarantaine de personnes selon la préfecture, "majoritairement en état d'alcoolisation avancé, et pour certains, souffrant de plaies importantes et de traumatismes". Le bilan fait aussi état de six véhicules dégradés et de plusieurs feux de poubelles.
Au lendemain de ces "débordements", le préfet "s'interroge sur les conditions d'organisation d'une telle manifestation". Il indique vouloir s'en entretenir avec les organisateurs et la ville de Caen, mais il ne cache pas que cette édition 2012 pose à ses yeux "la question de la pérennité de ce carnaval" !