Le président de la CREA a été nommé au Quai des Orsay.
Laurent Fabius est le ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement constitué par Jean-Marc Ayrault. Travailleront avec lui deux ministres d'appoint dont un délégué aux Affaires Européennes.
Déjà lors de la visite de François Hollande à Rouen en février dernier, le Président, alors candidat, soulignait les atouts et compétences de Laurent Fabius.
Une nommination tout de même contradictoire pour l'homme qui a représenté le Non pour le réferendum européen en 2005...
Quel avenir pour la présidence de la CREA ?
Les postes ministériels ne sont pas concernés par la loi sur le cumul des mandats. Théoriquement Laurent Fabius pourrait donc resté à la tête de l'agglomération rouennaise. Mais en pratique François Hollande avait déclaré qu'il souhaitait que ses ministres se consacrent entièrement à leur tâche.
Laurent Fabius devrait donc quitter la présidence de la CREA dans les quinze jours qui suivent sa nommination. Des élections devraient avoir lieu pour élire son successeur. Par ailleurs, il ne se présentera pas aux élections législatives.
Hollande-Fabius: des rapports contrastés
Entre les deux hommes, les rapports n'ont pas été au beau fixe depuis le référendum sur le traité européen en 2005.
Laurent Fabius avait d'ailleurs misé sur Martine Aubry lors de la primaire socialiste. Elle échoue, François Hollande est désigné, le président de la Crea avait dû alors se ranger du côté du candidat Corrézien.
L'objectif est dicté, faire accéder la gauche au pouvoir. Au lendemain de la primaire socialiste, un mot d'ordre au PS, c'est le rassemblement.
Dans la campagne de François Hollande, Laurent Fabius s'est alors vu confier des missions à l'étranger, notamment au Proche Orient.