Alors que leur PDG sera reçu demain par le gouvernement, l'inquiétude est vive chez les salariés.
video titlePétroplus, l'inquiétude des salariés grandit
Sur le site de la raffinerie de Petit-Couronne les salariés commencent l'année 2012 dans l'inquiétude. L'activité va être suspendue en attendant la fin des négociations avec les banques.
Sur le site de Petit-Couronne, les salariés suivront avec attention les discussions menées demain au ministère. Le PDG de l'entreprise Jean-Paul Vettier a rendez-vous avec le ministre de l'industrie pour démontrer qu'il dispose toujours des capacités pour exploiter la raffinerie.
Dès demain, l'activité de la raffinerie sera suspendue temporairement si l'entreprise n'arrive pas à faire la preuve qu'elle dispose des capacités techniques et financières pour continuer la production. Dans le cas contraire, la ministre de l'énergie et de l'environnement mandatera un expert chargé de réaliser une étude sur l'état de la raffinerie.
Parallèlement, la grève votée pour 72 heures devrait être reconduite lors d'une nouvelle assemblée générale demain en fin de matinée, selon le délégué syndical CGT Nicolas Vincent.
Le représentant évoque même une généralisation de la mobilisation. Certains salariés qui n'avaient pas voté le premier blocage des expéditions, ont finalement donné leur accord.
Dans ce contexte, Nicolas Vincent se dit même inquiet pour certains de ses collègues très atteints par la situation.
De son côté, la direction de la compagnie a annoncé dès vendredi être en négociation avec un consortium de banques internationales à la suite du gel de la ligne de crédit d'un milliard de dollars. Les trois banques françaises se seraient déclarées prêtes à financer le groupe suisse à condition que les autres banques suivent, selon l'AFP.
Vendredi, un arrêté dit de prescription avait été pris par le préfet de Seine-Maritime demandant à l'industriel de faire la démonstration qu'il dispose toujours de ses capacités techniques et financières.
>> Cédric Lepoittevin a rencontré des salariés devant l'usine ce midi. Pour voir son reportage cliquer sur vidéo.
