Mickaël Garabello est poursuivi pour violence aggravées sur les forces de l'ordre.
Huit mois de prison ont été requis lundi contre un militant opposé au projet de
ligne à très haute tension Cotentin-Maine, accusé de violences contre les gendarmes
le 24 juin lors d'une manifestation au Chefresne (Manche),qui avait donné lieu à de vifs affrontements.
L'étudiant breton de 24 ans "était bien dans le groupe participant aux violences (contre les forces de l'ordre le 24 juin). Il était en première ligne (...). Il
a été vu avec des pierres et autres objets (...)", a dit la substitut du procureur de la République à Coutances Lydie Warolin.
Il n'est toutefois "pas établi" que ce militant antinucléaire, déjà condamné pour violence à l'égard de personne dépositaire de l'autorité publique, soit directement responsable des deux blessés légers, à la main, recensés côté gendarmes ce jour-là, selon le parquet. L'un d'eux avait eu un jour d'ITT.
Le parquet a aussi demandé qu'il soit interdit au prévenu de se trouver dans les départements où la ligne THT Cotentin-Maine est en construction (Manche, Mayenne, Ille-et-Vilaine, Calvados).
Le jeune homme ne reconnaît pas les faits et dit avoir été muni seulement d'un bâton mais pour l'aider à marcher dans les sentiers du bocage où se déroulait la manifestation. Il a admis avoir porté masque à gaz et lunettes de plongée "pour se protéger des gaz lacrymogènes".
Le 24 juin, opposants à la ligne à la THT et forces de l'ordre se sont affrontés
à Montabot, où des centaines de militants avaient monté un "camp de résistance"
et une député EELV y avait dénoncé des "moyens de répression disproportionnés"
à l'encontre des militants.
Selon la préfecture, ces heurts n'avaient pas fait de blessé grave, même si un
militant a été blessé à la tête selon elle. Selon les militants et un médecin,
au moins trois d'entre eux ont été grièvement blessés. Les militants ont annoncé
20 à 30 blessés au total.
Il n'y avait eu qu'une interpellation. Les opposants à la THT qui doit acheminer l'électricité du réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche) redoutent les effets sur la santé dont sont soupçonnés les lignes à très haute tension.
Reportage de Stéphanie Vinot et Joël Amar
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