Etre ville étape, un privilège onéreux. Les collectivités attendent des retombées économiques.
Vous ne le saviez peut-être pas, mais pour devenir "ville étape" du Tour de France ou voir son département traversé par les vedettes du cyclisme, les collectivités doivent payer des sommes importantes à la société d'organisation, l'A.S.O. (Amaury Sport Organisation).
Pour que les cyclistes du Tour approchent les célèbres falaises d'Etretat ou passent à deux pas du parvis de la Cathédrale de Rouen, avant le finish, quai Jean-Moulin, il aura fallu, aux collectivités locales, débourser la somme de 180 000 euros.
L'enveloppe a été divisée en trois parts : la région, le département et la ville de Rouen.
Pour cette dernière, le montant s'élève à 30 000 euros. Des frais qui comprennent l'entretien de la voirie, l'organisation générale de l'étape et la campagne de communication.
C'est le prix à payer pour accueillir les sportifs et les caravanes du Tour, dix ans après leur dernier passage en terres normandes.
Business et renommée
Un investissement, qui, les collectivités l'espèrent, engendrera des retombées économiques pour l'ensemble du territoire haut-normand.
Le Tour attire plusieurs milliers de curieux le long des routes chaque année.
Des touristes potentiels en cette période estivale. Et des journalistes aussi. Près de 2 300, collaborant auprès de 700 médias étrangers, pour une retransmission dans 90 pays.
Bref, une véritable vitrine sur la Haute-Normandie. De quoi assurer la carte postale et la promotion touristique de notre territoire.
Le Tour de France est le troisième événement sportif le plus médiatisé au monde.
Pour une question de business et d'image, rien n'est trop cher pour accueillir le Tour à rouen, pour la 20eme fois.
Un reportage de Grégory Thélu et Patrice Cornilly.