Dans un communiqué, Ports-Normands-Associés (PNA) souhaite toujours lancer ce service "dans les meilleurs délais".
Le 24 janvier, le préfet de région a pourtant décidé "de ne pas donner suite à la demande" de Ports-Normands Associés, prenant acte de l'avis défavorable émis par le commissaire enquêteur (lire l'article : le projet de plate-forme containers retoqué). Mais l'autorité portuaire ne s'avoue manifestement pas vaincue.
Dans un communiqué (à lire sur le site internet de PNA ), le président du syndicat Mixte confirme "sa volonté de poursuivre, avec le port du Havre le partenariat engagé (...) pour l'établissement d'une liaison maritime conteneurs".
Après avoir réuni en urgence le bureau de Ports-Normands-Associés, Laurent Beauvais annonce avoir "demandé aux services de PNA de travailler en concertation avec la CCI de Caen et l'agglomération de Caen la Mer pour proposer des solution adaptées" afin que cette navette puisse voir le jour "dans des délais satisfaisants".
Où créer une nouvelle plate-forme ?
Le projet auquel le Préfet n'a pas donné suite, prévoyait d'aménager un terminal de 10 hectares au pied du viaduc de Calix, à proximité du terminal pétrolier.
Le port de Caen Ouistreham entendait capter une partie des conteneurs débarqués au Havre en créant une navette. Dans un premier temps, il était envisagé une liaison hebdomadaire, permettant de débarquer 200 boîtes sur le quai de Calix.
L'hypothèse d'une installation à Blainville sur Orne, écartée dans un premier temps pour une question de coût, est peut-être relancée.
En revanche, la possibilité de développer l'activité portaire à proximité de Caen parait quelque peu compromise.
Sur son blog, le Collectif SOS Calix estime que l'abandon du projet par le Préfet "ouvre des perspectives pour un développement intelligent de la presqu'île et des rives du canal".
Le rapport du commissaire-enquêteur est il est vrai accablant:
"L'activité d'une plate-forme pour conteneur, reste (...) difficilement compatible avec la proximité d'une importante zone d'habitat" écrit-il, évoquant "des bruits de crête, bruits de choc, résonnance, déchaînage des conteneurs".
Or, souligne Patrick Opezzo, les élus ont privilégié "le développement de l'urbanisation résidentielle". Implacable, le commissaire-enquêteur ajoute : "l'urbanisation qui s'est développée ces dernières années tout le long de la rive ouest du canal entre Caen et la mer n'a qu'insuffisamment tenu compte (...) du potentiel de développement portuaire".