La consommation d'alcool a toujours été un soucis majeur en Normandie. Et selon la dernière étude publiée ce mois-ci par l'Agence Régionale de Santé 8 % des normands ont un soucis avec l'alcool et plus de 3 adolescents sur 4 ont déjà consommé de l'alcool à 17 ans.
Dans la Région du Calva, la consommation d'alcool fort chez les adultes ( 18-75 ans) reste un problème de santé publique : la Normandie est marquée par un taux de consommation hebdomadaire d'alcool fort important, avec la Bretagne et les Pays de Loire.
La Normandie est une région souvent présentée comme particulièrement exposée aux conséquences des consommations d’alcool. De fait, la morbidité et la mortalité induites y sont depuis longtemps supérieure aux autres régions, et le restent aujourd’huide près de 20 %. De même, le taux de passage aux urgences, en lien direct avec l’alcool,est élevé, en particulier pour les hommes. (Dr Alexandre Baguet, CHU de Rouen, pour le Bulletin de Santé Publique de l'ARS)
L'étude met en évidence tout de même une évolution : la consommation d'alcool dans l'année a baissé depuis le début des années 2000 (de 93,2 % en 2000 à 87,0 % en 2017). La prise de conscience est donc là. Mais il reste les addictions, et là, dans la Région, c'est un sujet délicat.
Voici l'étude publiée , Le Bulletin de Santé Publique alcool et Normandie- Janvier 2020
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Une consommation particulièrement -trop- élevée chez les moins de 17 ans ?
"Parmi les jeunes de 17 ans : 87,8 % avaient déjà consommé de l’alcool au moins une fois dans leur vie ; et10,6%consommaient régulièrement de l’alcool (au moins 10 usages au cours du dernier mois) ;19,1 % en consommaient 6 verresou plus en une seule occasion au moins 3 fois par mois. Ces prévalences chez les jeunes de 17 ans en Normandie étaient significativement supérieures aux moyennes nationales."Ce phénomène d'alcoolisation chez les jeunes, il faut le souligner, n'a rien de bien normand, la moyenne nationale est déjà très forte : 85,7 % mais la Normandie est 2 point au-dessus, et donc au-dessus de la moyenne nationale.
Mais en Corse ou en Bretagne, voire en Occitanie, la situation est encore bien plus délicate avec des taux dépassant la barre des 90 %.
La consommation d'alcool chez les jeunes peut traduire un besoin de réassurance identitaire et d'intégration par l'appartenance au groupe des pairs. Elle est fonction des vulnérabilités individuelles, mais aussi de l'image sociale des boissons alcoolisées et des incertitudes auxquelles les adolescents sont confrontés concernant leur avenir. La précocité de la consommation et la recherche de la défonce pour une minorité d'adolescents sont des phénomènes potentiellement dangereux qui doivent interpeller notre société. (Alain Rigaud, La Santé de l'homme)
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— MILDECA (@MILDECAgouv) January 7, 2020
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Pour s'informer sur l'addiction à l'alcool et trouver de l'aide, une adresse: alcool-info-service.fr et un numéro de téléphone : 0 980 930 930 (de 8h à 2h - 7jours sur 7, appel non surtaxé).