Le chômage repart à la hausse en Basse-Normandie au mois de mai

Le nombre de demandeurs d'emploi n'exerçant aucune activité augmente de 1,8% au mois de mai en Basse-Normandie. Des chiffres à prendre avec des pincettes selon le ministre du travail.

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Après une légère baisse observée en avril (-0,5%), le chômage repart à la hausse au mois de mai dans la région: + 1,8%. Une tendance similaire est observée à l'échelle nationale avec une augmentation du nombre de demandeurs d'emploi n'exerçant aucune activité (catégorie A) de 0,5%. C'est le département de la Manche qui est le plus impacté par cette hausse (+2,8%) suivi de l'Orne (+2%) puis du Calvados (+1,2%). Les demandeurs d'emploi exerçant une activité sont également en augmentation durant cette période: +0,6%.

Suite à la publication de ces mauvais chiffres, ce mercredi soir, le ministre du travail a publié un communiqué dans lequel il affirme que ces chiffres sont faussés. "La statistique mensuelle des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi a été affectée ce mois-ci par un événement inhabituel (...) qui rend la donnée statistique non comparable aux mois précédents et donc non interprétable", a estimé François Rebsamen.

Cette forte hausse serait due à l'envoi de messages de relance supplémentaires aux chômeurs afin de leur rappeler de penser à "actualiser", c'est-à-dire informer Pôle emploi, de l'évolution de leur situation. Dans un premier temps, constatant cinq jours avant la clôture de la campagne, le 15 juin, que les chômeurs s'actualisaient beaucoup moins, Pôle emploi a décidé de procéder à une, puis deux relances supplémentaires par sms ou message vocal.

Relances sans grand effet jusqu'au dernier jour où, brutalement, Pôle emploi a constaté "une accélération très forte", au point d'inverser la tendance, a expliqué le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, lors d'une conférence de presse. Seuls 160.000 chômeurs ont été radiés pour "défaut d'actualisation" en mai, contre 200.000 en moyenne les mois précédents. Sans cet évènement exceptionnel, la hausse de mai aurait été deux fois moindre, selon la Dares, organe statistique du ministère.

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