Depuis le 1er septembre, il est obligatoire de porter un masque en entreprise dans les espaces clos et partagés. Le protocole a été présenté par la ministre du Travail ce mardi. Exemples dans deux entreprises de la région.
Si vous avez la chance de travailler dans un bureau individuel, la nouvelle règlementation sur le port du masque en entreprise ne vous concernera que pour partie !
La ministre du travail Elisabeth Borne a présenté ce mardi 1er septembre le nouveau protocole sanitaire concernant le port du masque en entreprise, obligatoire dorénavant dans tous les espaces clos et partagés.
Salles de réunions, open space, couloirs, vestiaires, toilettes... tous les endroits dans lesquels les salariés peuvent se croiser sont concernés.
Les personnes travaillant seules dans leur bureau sont exemptées de masque, mais devront le porter dans tous leurs déplacements au sein de l'entreprise.
Des masques à la charge de l'employeur
A la FNTR de Rouen (Fédération de Transports Routiers), deux masques sont fournis quotidiennement aux salariés.Car le port du masque systématisé est à la charge de l'employeur.
Le secrétaire général de cette fédération compte aussi sur l'implication volontaire des salariés pour appliquer ces nouvelles règles.
Les salariés se prêtent au jeu volontiers, conscients que le masque est aujourd'hui la seule arme pour contrer le virus.La mesure je ne la conteste pas, malgré tout je ne me vois pas
appliquer des mesures cohercitives pour obliger les salariés à porter le masque. Tout se fait naturellement, les gens sont conscients de la situation.
"C'est un peu compliqué, notamment quand on porte des lunettes, ça fait de la buée, ça tient chaud, mais il faut respecter les consignes" acquiesce cette salariée.
L'entreprise, foyer potentiel de contamination
Cet été, l'entreprise était concernée par 24% des foyers de contamination, avec de nombreux clusters dans les abattoirs et les exploitations agricoles.Dans ce garage de Bapeaume, les salariés en contact avec la clientèle portent le masque depuis des mois déjà.
Les choses ont surtout changé pour le personnel admnistratif et ceux qui travaillent à l'atelier.
Des adaptations du protocole sont possibles néanmoins pour les activités manuelles, car la Seine-Maritime est située en zone orange, zone de circulation modérée du virus.
Ce jeune mécanicienqui fait un travail physique, a la possibilité de travailler sans masque, liberté qu'il préfère ne pas prendre.
"Si on reste à notre poste, on peut l'enlever, mais je préfère le garder plutôt que de l'enlever et le remettre sans cesse quand je me déplace"
Dans cet atelier de mécanique automobile, la distanciation est respectée entre chaque salarié, et la ventilation et l'aération du batiment autorisent ceux qui y travaillent à ne pas porter le masque. Un protocole "logique" selon le responsable du garage Macé.
Les contrevenants à ce nouveau protocole sanitaire sont passibles d'un avertissement pour "faute professionnelle".
Les entreprises sont également appelées à proposer du télétravail à leurs salariés.