Jusqu'à ce jeudi 22 novembre au soir, 9000 maires de France sont à Paris, pour leur congrès annuel. Des maires souvent excédés. 2 000 d'entre eux avaient pourtant été conviés à l'Elysée pour renouer le dialogue. Un rendez-vous boycotté par de nombreux élus en colère dont beaucoup de normands.
Jusqu'à ce jeudi 22 novembre au soir, les maires de France sont à Paris, où se tient leur congrès annuel. 9 000 élus du territoire se retrouvent porte de Versailles. Des maires pour la plupart excédés. 2 000 d'entre eux avaient pourtant été conviés à l'Elysée mercredi 21 novembre au soir pour renouer le dialogue.
Mais ce rendez-vous très officiel a été boycotté par nombre d'entre eux comme la maire de Gommerville (76), Nadine Boutigny.
Après presque 20 années d'engagement municipal, elle hésite désormais à se représenter en 2020 aux prochaines élections municipales.
Elle nous a raconté son quotidien semé d'embûches en tous genres et de casse tête financier. Un témoignage sans fard qui permet de mieux comprendre son quotidien d'élue, de plus en plus compliqué à assumer dans de bonnes conditions.
Et elle n'est pas la seule à exprimer ses inquiétudes. Pour Denis Merville, le représentant des maires de Seine-Maritime, il faut maintenant retrouver "un retour de la confiance avec l'Etat car celle ci a été a trop altérée ".
Dans le Calvados aussi, le moral des maires n'est pas au beau fixe."C'est un travail qui a été très intéressant", indique Joseph Letorey. Mais le coeur n'y est plus. Comme 49% de ses confrères en France, le maire Varaville a décidé qu'il ne se représenterait pas aux prochaines élections. "La perte d'autonomie, le fait de ne pas être écouté, de ne pas être entendu par l'Etat", justifient sa décision. "Des mots d'amour, on en a beaucoup entendu", souligne Olivier Paz, Olivier Paz , le président de l’Union Amicale des Maires du Calvados, "mais ce dont on a besoin, nous les maires de France, ce sont des preuves d'amour".